Aux masques citoyens...Le nouveau pouvoir que les Maires doivent conquérir.
Le big bang que nous vivons, va remodeler nos façons de penser, de vivre, de s'organiser beaucoup plus surement que des engagements électoraux.
Nos sommes dans un pays centralisé dans lequel l'état est omniprésent dans tous les domaines. Tout vient de lui dans les situations les plus diverses. Tout cela est en train d'être chamboulé. Les actions ,les décisions sont en train de venir de la proximité. Les Maires sont en train, par la preuve, d'assumer des prérogatives nouvelles.
On peut le noter à propos des masques mais aussi de la scolarité.
Le président a consulté les maires en vue du déconfinement progressif. Plusieurs axes ont été définis pour l’après 11 mai dont:
+ Un retour à l’école sur la base du volontariat. Enfin...jusqu'au 1er juin
+ Des masques sans doute imposés dans les transports ... etc.
Les grandes lignes du déconfinement se dessinent pour un plan qui place en première ligne les élus locaux. La décentralisation jamais vraiment réalisée se fait sous nos yeux. Il se posera la question du financement de cette multitude d'actions qui fleurissent partout.
On ne compte plus les expériences originales partout en France qui ont toutes le même nom, ce beau mot de
fraternité qui va retrouver une nouvelle vie. Ces actions illustrent les nouveaux pouvoirs que les maires sont en train de conquérir.
L'Etat, la Bureaucratie ne répondent plus ou mal, alors il s'agit de faire pour les communes.
Aux masques citoyens pourrait-on dire.
De nombreux Maires ou candidats non encore élus ont décidé de fabriquer leurs masques en faisant appel aux talents locaux. Terminé les commandes qui n'arrivent pas via les préfectures ou conseils départementaux. Des arrêtés sont pris pour les rendre obligatoires...Mais la "bureaucratie" riposte en cassant ces mesures. Peu importe. Les masques seront distribués?
Il en est de même pour l' ouverture des écoles. Les protocoles sanitaires sont, et c'est tant mieux, très rigoureux: 15 élèves maxi par salles, distanciation physique permanente, récréations en petits groupes, enfants qui ne se croisent jamais ...etc. Mission très difficile pour de nombreux maires à la fois chargés des inscriptions scolaires et de l'accueil. Il faudrait embaucher en plus pour atteindre une ATSEM par classe, sans parler des locaux à désinfecter qui nécessiteront des horaires supplémentaires....
Il existe des écoles de 4 à 8 classes, spacieuses avec des classes qui vont au delà de la norme de 50m2. Là une rentrée échelonnée sera possible. Mais dans les écoles "entassées" à 12 ou 15 classes ce sera extrêmement compliqué. Il faut comprendre les Maires qui refusent d'ouvrir dans ces conditions. Comprendre aussi les enseignants réticents. Et il y a les transports et la cantine qui nécessiteront une surveillance renforcée.
Ceci étant, une ouverture minimale, échelonnée serait opportune non pas pour assurer une bonne année scolaire (Elle est terminée) mais simplement pour une mise à niveau si possible, avec la rentrée de Septembre en perspective. Les Décrocheurs du télétravail scolaire pourraient être accueillis. S'ils ne viennent pas, des coups de fils discrets sont possibles par le biais du Soutien scolaire quand il existe. Toute stigmatisation est à proscrire.
Ici encore le rôle des Maires est central. Le Président Macron avait fait la promesse jamais tenue d'un "pacte Girondin" avec les Maires. Et si les faits dont on sait "qu'ils sont têtus" mettaient en oeuvre cette orientation?
Jean Claude Hiquet 1er Mai 2020
Municipales: Les candidats tarnosiens sur Fr bleu
Pays Basque. Beaucoup d'amateurisme et de caricatures démagogiques
Le mercredi 4 Mars, avait lieu un débat contradictoire, entre les 3 têtes de liste de Tarnos pour les municipales, diffusé sur Fr Bleu Pays
basque. Fr Bleu pays basque?? Et oui. Mont de Marsan est loin. Etre bayonnais par le bassin de vie est maintenant enregistré par tous. La CC du Seignanx ne peut donc avoir
compétences sur tout. C'est probablement sur le fond ce qui oppose le Maire sortant à ses opposants. Ce ne fut pas exprimé ainsi, et la discussion est apparue pauvre dans son
contenu.
Le Maire sortant n'a eu aucun mal à opposer des faits , des données à des oppositions s'en tenant à des impressions, des "On a dit que", ou des rumeurs.
Le représentant de la gauche "insoumise", qui a voté tous les budgets, qui n'a démissionné de son poste d'Adjoint qu'en Janvier, a eu du mal a justifier sa candidature, si ce n'est simplement sur des questions de méthodes ou de gouvernance. Il vante par contre son attachement au Seignanx justifiant par là des mesures pour le moins autoritaires du Président de la Communauté de communes.
Le représentant de la Droite et de LRM, est sur la même longueur d'onde pour le Seignanx. Le Maire sortant, critique sur le passé est en recherche de solutions "apaisées". Elles passent par une vision d'un Seignanx respectueux de chaque commune ,donc dans un état d'esprit opposé à tout enjeu de pouvoir. Sortir dans le Seignanx, d'une gouvernance qui compte les voix pour en arriver à un fonctionnement qui rassemble les intérêts et enrichit les dialogues en amont! Tel est l'objectif.
Messieurs Robles et Lapébie ont validé tous les grands projets tarnosiens et donc ne trouvent plus comme arguments que des propos dignes du "Café du commerce". Ceci est assez édifiant à propos du TRAMBUS. On reprend de façon démagogique toutes les gènes provisoires occasionnées par les travaux: la circulation, le commerce en difficulté, les peurs des bouchons, comme s'ils ne "connaissaient pas le projet" souligne le Maire sortant avec raison.
Des candidats responsables auraient dû affirmer la qualité de ce projet en avançant
les nécessités d'une future animation du centre ville en proposant des perspectives sur ce point. Rien non plus sur les "Jurys citoyens" qui devraient devenir incontournables dans une démocratie locale renouvelée.
On ne peut qu'être étonné, d'entendre critiquer la présence en trop grand nombre de T2 ou 3 alors que le nombre familles monoparentales augmente. Il en va de même pour l'artificialisation des sols que l'on pourrait entreprendre sans sourciller avec un urbanisme pavillonnaire. Et que dire de l'affirmation de davantage d'industries à Tarnos, comme si les résultats sur ce point n'étaient pas reconnus au delà du territoire?
J'ai ressenti à l'écoute de ce débat beaucoup d'amateurisme et de caricatures démagogiques. Tarnos mérite mieux.
Jean Claude Hiquet 05-03-2020
Tarnos. Pour une campagne municipale dans la proposition et l'innovation
Ce mardi 11 février avait lieu, en réunion publique, la présentation de la liste "Tarnos ensemble". Il s'agit de la majorité sortante avec le Maire qui poursuit et une équipe renouvelée, rajeunie, mais qui garde un socle d'élus de l'ancienne mandature.
Une assistance très nombreuse était réunie. La salle était comble.
Après un diaporama montrant des réalisations du mandat qui s'achève, Le Maire, a présenté non pas un programme mais davantage, un état d'esprit avec quelques pistes générales. On a bien vu que le futur de Tarnos, selon ses propos, s'inscrivait dans un cadre déjà acté: une urbanisation limitée dans l'espace et maitrisée, des espaces agricoles confortés, des services publics sans cesse renouvelés et améliorés.
Les propos du Maire évitaient les polémiques ou les phrases disqualifiant les futurs concurrents. Et c'est bien ainsi. Même la Communauté de Communes était épargnée. Et pourtant, la dernière période, a eu son lot de désaccords par presse interposée. Au contraire JM Lespade a prôné un état d'esprit apaisé.
Chaque candidat à tour de rôle, dans un ordre inverse de celui de la liste, s'est rapidement présenté. On retiendra dans les interventions, sérénité et enthousiasme, mais aussi, une qualité de réflexion évoquée par des élus qui sollicitaient à nouveau les électeurs. Si le but était aussi de montrer une forte motivation pour le prochain mandat, c'est réussi.
Les partis politiques étaient peu explicités. On a avancé davantage des valeurs de gauche. Les temps ont bien changé. Depuis le big bang de 2017, l'heure n'est plus aux arrangements d'appareils. La présentation officielle des résultats, dans l'ensemble des communes, en sera d'autant problématique. Mais souvent la presse indique l' appartenance même pour des candidats qui aimeraient l'oublier le temps d'une élection. C'est bien sûr nécessaire.
A Tarnos, on aura pour ce qui est des concurrents à la majorité sortante, probablement 3 listes:
- La France insoumise, encore plus tarnosienne que les Tarnosiens, plus vertueuse que la vertu elle même, et relativement trop peu ouverte aux expérimentations possibles.
- Une liste écologiste, écologiste par défaut, dont on ne connait pas les contours pour le moment
- Une liste de Droite jumelée avec LREM qui fait dans le rétro en pointant le communisme comme si on était avant 1989. Mieux de fabriquer soi-même le concurrent à discréditer.
Ces trois listes ont en commun une proximité revendiquée avec le Président de la Communauté de commune.
On attend une campagne portant sur les contenus et non visant les personnes dans leurs choix individuels. La nouvelle configuration de la place Viro et ses perspectives? La volonté de création d'emplois sera-t-elle au rendez vous? Comment faire évoluer les offres de mobilité avec le "TRAMBUS"? ...etc.
Et comment retrouver un Etat d'esprit de coopération dans la CC? Ne peut-on pas alterner un élu de Tarnos avec celui d'une autre commune pour la présidence? Quel contenu proposer à une démocratie participative incontournable? Les jurys citoyens? Comment?
Il y a, on le voit matière à mener une campagne constructive. Montrer que le local peut devenir exemplaire, non dans la personnalisation ou l'invective, mais dans la proposition et l'innovation.
Jean Claude Hiquet 14-02-2020
Trambus Tarnos. C'est parti.
Le 6 juin l'Hôtel de ville était trop petit pour accueillir le public venu s'informer sur les prochains travaux qui vont débuter en octobre.
Lire le compte rendu publié dans Sud Ouest. ICI
Diaporama présenté le 6 juin 2018 Ci dessous..
Boucau / Tarnos. Pour un bon usage des perspectives Macron
La première conférence des territoires a eu lieu le 17 juillet. "Le numéro de charme de Macron" titre "Le Point". Evidemment, avec l'avantage de la clarté. Tout est clairement exprimé ou presque. Il faudra faire des économies, (13 milliards) mais l'Etat préservera les zones en difficultés (Pas de fermetures de classes en primaire et haut débit).
Et surtout le président annonce, la fin d'un Etat jacobin. pour de vrai semble-t-il. Il indique:
"L'Etat doit maintenant agir de façon différenciée, aussi près que possible des territoires » et "injecter davantage de libertés".
C'est un véritable appel à l'initiative locale qui a été lancé, sur tous les sujets semble-t-il en particulier sur les économies à réaliser. Au passage il conviendra de réduire le nombre d'élus locaux , pourquoi pas si c'est assorti d'un véritable statut. C'est donc en opposition à une "France Jacobine" défendue par à peu près tous les gouvernements jusqu'ici, que Macron propose aux territoires d'assumer leurs diversités avec "un pacte girondin".
Cette autonomie accrue proposée au "local" ne va pas manquer de défriser tous les centralisateurs, démocratiques ou pas, qui vont encore évoquer le code de la route le même pour tous.
Pourtant, il conviendrait de prendre Macron au mot et de faire un bon usage des perspectives proposées. Les contraintes financières sont lourdes. Les années1990/2010 ne reviendront pas. En outre les nouveaux projets ou besoins ont un coût sans commune mesure avec ce que l'on connaissait. Cela oblige au bon sens et au courage. Dans cette situation, deux solutions sont possibles pour les communes:
- Ne pas bouger. Avec des communautés de communes de plus en plus mastodontes, centralisées, assurant la quasi totalité des compétences des maires. C'est la marginalisation de fait, à terme, des communes et de la démocratie de proximité. Il n'est même pas sûr pour le Seignanx que le périmètre actuel soit suffisant.
- La fusion des communes proches. C'est un mouvement qui a déjà eu lieu dans les années 1950, qui a été faible par la suite ( 517 communes nouvelles en 2016/17 par la fusion de 1760 entités). La géographie et l'histoire indiquent que Boucau et Tarnos peuvent devenir une seule commune. (Voir Sud Ouest Dax du 20-07). C'est un enjeu à la fois de mutualisation intégrale des moyens et de démocratie de proximité.C'est une garanti pour peser dans l'intercommunalité
Ces évolutions seront les seules à préparer un avenir, qui reste aujourd'hui, par trop incertain. Il conviendrait alors d'anticiper les solutions plutôt que de les subir, et d'inviter les citoyens à se saisir de ces sujets, sans rester dans le revendicatif stérile.
Jean Claude Hiquet 20 juillet 2017.
* On célèbre cette année le 160ème anniversaire de la création de Boucau issu de 2 quartiers de Tarnos.
Les collectivités territoriales principales forces conservatrices?
Le journal du dimanche du 08-10-2017 titre "La colère des Maires contre Macron". A priori il y a de quoi. La fin de la taxe d'habitation signifie-t-elle la fin de l'autonomie financière des collectivités? Le mouvement de baisse des dotations va se poursuivre à partir de 2019 et limitera l'investissement. Le marché proposé par l'exécutif, ce pacte "Girondin" consistant à dire "Faites des économies et on accompagne" n'a convaincu personne d'autant que les régions sont aussi mises à contribution. JC Hiquet 11-10-17 Lire ci-dessous.