Fin de la NUPES : Impasse politique à
gauche. En sortir comment?
Impasse à gauche. Nous le savions depuis 2017, comme indiqué souvent dans les articles précédents. JL Mélenchon
est un obstacle à la victoire de la gauche. Tout indique qu’en cette fin d’année 2023, il fait peur à une majorité de l’électorat. Ce « plafond de verre » concerne désormais la
gauche.
Il ne s’agit pas uniquement d’une personne mais d’une ligne politique. Regrouper toutes les radicalités sacrifie la
raison et le cadre républicain. L’agitation est permanente et outrancière et pour la France insoumise, dans les faits, la « fin justifie les moyens ». C’est le contraire de la gauche.
Certes, l’itinéraire et la personnalité du « Grand timonier », JL Mélenchon, explique cela. Rassembler ne l’intéresse pas, il
travaille à son « écurie présidentielle. Dans la dernière période il s’en est pris aux principaux partis de gauche et il à même fait fort en associant F Roussel au collaborateur actif
Doriot.
Mélenchon a toujours gravé dans son bréviaire politique, le « non » du peuple français à l’Europe en 2005. Il avait cru qu’il pourrait
être rejoint par H Emmanuelli dans son entreprise de refondation. Peine perdue.
Depuis il a toujours été fidèle à la « ligue bolivarienne ». Le fossé qui le sépare de la gauche sur la laïcité, sur la
Russie de Poutine, sur le « Hamas », sur les conditions de la femme, sur l’Europe, sur l’énergie, sur la décentralisation et bien d’autres sujets est devenu un gouffre qui l’empêche de
rassembler.
Ce qui fait s’interroger certains des proches: « Mélenchon veut-il vraiment gouverner ? »
Il a d’ailleurs lui même, annoncé le clap de fin de la NUPES. Il indique « Il n’y a plus de NUPES, c’est un constat,
mais ce n’est pas de mon fait ».
Dans cette situation, chacune des composantes de la gauche ira séparément au scrutin européen et le combat pour
connaître celle qui sera en tête, promet d’être terrible. Les accusations de traitrise ou pire laisseront des traces et on constatera l’impuissance et l’impasse dans laquelle se trouve la gauche.
Quelle sortie par le haut? Pour éviter une impasse il n’y a pas d’autre voie que la mise en chantier d’un
nouveau rassemblement. Si une liste socialiste ouverte, qui renonce définitivement au populisme de gauche, conduite par Raphaël Glucksmann fait un bon score on aurait là les prémisses d’un
renouveau.
Comme l’indique L Joffrin dans le Journal-info : « Imaginons, que cette liste réformiste dépasse clairement les 10% avec des Insoumis à 7% : c’en est fini de la domination mélenchoniste sur
la gauche. Un paysage nouveau émergera … »
La FI ne s’y est pas trompé et les attaques ont commencé. Cette perspective est la seule qui pourrait modifier la donne en vue de 2027
Jean Claude Hiquet 26-12-2023