Jean Claude Hiquet | D'ici à demain
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Du big bang de 2017 à une nouvelle donne politique, sur orbite en 2018

On peut dire du big bang de l'univers qu'il fut une gigantesque explosion qui serait à l'origine de l'expansion de l'Univers et qui a produit la configuration que nous connaissons aujourd’hui. Il en est de même pour notre paysage politique.

Un énorme trou d'air, a jeté à terre le paysage politique ancien façonné après l'arrivée du Gaullisme en 1958 et les mouvements de mai 1968. Ce paysage s'est désintégré. Ses composantes mises au rencart de l'histoire ont toutes été touchées, de l'extrême droite à la gauche.    Jean Claude Hiquet 2 janvier 2018.La suite ci dessous

Du bigbang de 2017 à une nouvelle donne
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Ne plus avoir à choisir entre  "facho" ou "escroc"...

 

Tout peut donc arriver, ce 23 avril, avec 40% d'indécis quant à leurs votes.

Le 21 avril 2002 se déroulait le premier tour d'un scrutin présidentiel terrible pour la gauche. Jospin éliminé, abandonnait la politique et Hollande avait la charge de rénover le PS. 

Le second tour opposerait Le Pen et Chirac. Le 23 "Libération" titrait "Votez Escroc pas Facho" pour appeler à voter Chirac. Le 24 Le Canard indiquait "Escroc contre Facho".

Ce scénario peut se reproduire aujourd'hui.Tirons donc toutes les conséquences de ce funeste 21 avril et dés le premier tour pensons notre vote, pour éviter un choix au deuxième tour entre "Escroc" et "Facho".

La seule question à se poser c'est "qui peut avoir une faible chance d’être au second tour pour barrer la route à MLP"? Le rassemblement doit se faire autour de cette personnalité". Il semble que ce soit Macron mais ce pourrait être Mélenchon si un transfert suffisant de votes populaires se réalise vers lui. Il apparait que ce ne peut plus être Hamon.  

 

Le vote Le Pen a été banalisé, il est installé, et il vient de loin.

 

Ce vote n'existait pas en 1981L'instauration du scrutin proportionnel, pour la première fois dans l'histoire de la Ve République, à l'occasion de l'élection législative de 1986, (Démission de Rocard du gouvernement pour protester) favorise l'élection de 35 députés frontistes à l'Assemblée nationale. (Le PC en avait aussi 35). C'est en fait le véritable départ de ce parti d'extrême droite.

Par la suite ses résultats vont de 14,3% en 1988 à 17,9 en 2012 avec la présence au second tour de 2002. Le vote populaire était à 23% pour Le Pen à ce moment là et il est donné à 44% pour MLP aujourd'hui (15%Macron 17% Mélenchon et Hamon 12%)..

Le vote extrême droite s'est installé partout et, depuis 2012, il a encore prospéré sur les décombres d'une gauche de gouvernement incapable de convaincre. 

Mais, pour 58% des Français, le parti de Marine Le Pen représente un danger pour la démocratie. Il n'en demeure pas moins qu'il est donné gagnant du premier tour de la présidentielle et que dans le climat délétère ce cette campagne, tout peut arriverau second tour.

La droite avec Fillon peut aussi être présente. C'est le candidat  d'un autre logiciel qui pense que la loi est faite pour les autres et pas pour lui, et c'est le candidat de la redistribution pour les possédants. Nous ne dirons plus au second tour "Voter escroc".

 

La campagne Hamon ne permet pas au PS de se retrouver au second tour et  ainsi d'éviter le choix entre "Escroc" et "Facho".

 

Je suis effaré par les déclarations d'Hamon selon Sud Ouest du 17-03 " MLP je n'en parle pas, vous voyez bien où elle nous mène"... Qui est l'adversaire principal? c'est bien l'extrême droite pour un socialiste, ce n'est pas Macron ou alors comme certains disaient autrefois Hamon fait objectivement le jeu de la droite. 

La campagne de Hamon est poussive. 

Le candidat du PS avait tout loisir au sortir des primaires, de rassembler et de s'adresser à toutes les sensibilités du PS et en particulier à cette gauche de gouvernement qu'il avait voulu censurer.Rien de cela ne s'est produit.

Il a parié sur un réflexe positif pour lui à partir du simple résultat des primaires. Il n'a pas rassemblé son parti. Certains sectaires diraient, il a trahi. Je ne dis pas celaCe vocabulaire de haine, devrait être ignoré aujourd'hui 

En fait, passant outre au PS il a couru après Mélenchon et Jadot mettant 15 jours à signer un accord avec les écologistes. Mais il convenait de soigner la candidature de Duflot. On est loin ici de l'intérêt général et de l'ambition présidentielle. Et Hamon poursuit encore son marathon après Mélenchon qui l'a maintenant doublé. Il se ridiculise dans sa supplique  pour le rassemblement adressée de Lille au candidat insoumis. C'est un aveu de faiblesse. C'est donc fort mal parti pour se retrouver au second tour et faire barrage au choix funeste identique à celui de 2002. Quel objectif maintenant pour Hamon?

 

Le but véritable de Hamon.....Le prochain congrès

 

Pour préparer un congrès du PS  il faut faire barrage à ses proches. Donc tous les coups sont permis après l'annonce de Valls de son choix de raison pour un vote Macron.

Que dire des "traitres"*? Retrouver le langage  d'un PC sectairequi mettait à droite tout ce qui n'était pas lui même, dans les années 30! Troublant. 

Et on voit fleurir maintenant de partout des menaces d'exclusions. Quel aveu d'impuissance et de délabrement quand on a plus pour boussole que le centralisme démocratique en action. 

En fait il s'agit de trouver des boucs émissaires à une défaite annoncée. Et Valls  est tout trouvé pour s'exonérer d'une défaite. En fait, c'est bien Hamon et pas un autre, responsablede sa propre campagne.

j'indiquais le 13 mars: "tenter d’imposer un vote à des consciences libres, aura l’effet inverse de celui recherché. “On y est.

Donc, quand Hamon n'a plus que la discipline pour convaincre il joue perdant....ou plutôt il prépare le prochain congrès du PS en se moquant de la présidentielle. Il fait simplement du 23 avril prochain un tremplin pour prendre le PS au cas ou Valls réapparaitrait... 

 C'est confirmé par Henri Weber chargé des études et qu'on ne peut soupçonner de "traitrise".

Il signale sur les réseaux sociaux,"Macron n’a nul besoin, des voix des électeurs socialistes pour figurer au second tour". Mais rien n'est acquiset mieux vaudrait que MLP ne vire pas en tête. Il ajoute "Le poids des socialistes dans la refondation de la gauche sera indexé sur le score réalisé par leur candidat à l’élection présidentielle".On ne peut être plus clair.

 

Tout cet épisode ne traduit-il pas, tout simplement des divergences quant à la conception du parti. Hamon n'a-t-il pas été "traitre"lui même aussi, quand en 2005, il appelle à voter non au traité européen alors que le parti par le vote des militants avait décidé de voter oui? Ce terme ne devrait plus être utilisé aujourd'hui. Un parti politique est toujours un moyen, jamais une fin. C'est toujours une passerelle avec les citoyens afin d'exercer des responsabilités.

N'infligeons pas aux citoyens le risque d'un second tour entre "escroc" et "facho".

Alors, je voterai aussi Macron, même si je ne partage pas toutes les idées de son programme, en défendant comme beaucoup d'électeurs de gauche une orientation social réformiste au PS. 

 

                                                                        Jean Claude Hiquet 01-04-2017

 

* Sociaux traitres

Dans le vocabulaire léniniste, social-traîtreest le nom donné à un social-démocrate, sa ligne politique étant accusée de trahisondes intérêts de la classe ouvrièrequ'elle prétend représenter. Le qualificatif fut utilisé comme injurevisant à discréditer les sociaux-démocrates, surtout au cours de la « troisième période » du Kominterndevenu stalinien (1928-1934).

Catalogne. Avancer par les urnes.

L'Espagne ne peut pas laisser indiffèrent. La génération de l'après guerre, la mienne, est née à la conscience des choses, et de la politique, avec en toile de fond les conséquences de la guerre d'Espagne. Ces réfugiés cherchant du travail, mes sorties en Espagne pendant les années noires du franquisme, ces amis pour lesquels "la guerre n'était pas finie", ces matins ou j'allais au travail, à Bayonne, en passant par les rues ou sévissait le GAL, et nombre d'autres exemples.

Je suis d'une génération imprégnée par "Mourir à Madrid" de Rossif.

On ne peut qu'être épouvanté devant l'engrenage qui se met en  mouvement en Catalogne. D'un côté les rêves d'une nouvelle nation avec les risques de dérives nationalistes graves, et d'un autre côté l'épreuve de force choisie par le gouvernement de Madrid avec la suspension de l'autonomie catalane.

 

Cette dernière décision est à analyser dans une logique qui semble inexorable, dans laquelle les "faucons" des 2 camps sont à la manœuvre. Rajoy sous l'emprise de ses “Ultras" qui ne voient en Catalogne que des dissidents fanatiques ou des "rouges". Puigdemont qui a fort à faire avec des catalans intégristes de leur Pays, qui assimilent la droite au pouvoir à Madrid, au franquisme de retour.

Les arrestations sont une véritable provocation et peuvent nourrir une violence extrême, insupportable. Il faudra bien se calmer. Et l'Europe unanimement, qui joue les "Ponce Pilate" alors qu'elle aurait dû ramener les protagonistes à la raison c'est à dire aux urnes.

Il faut comprendre que le désir d'indépendance est aussi un désir d'autogestion et se demander comme le faisait un éditorial de "Sud Ouest" récent "Pourquoi en 4 ans de Rajoy le poids des indépendantistes a été multiplié par 2". Avancer par les urnes est la seule solution avec un scrutin accepté par tous, pourquoi pas sous l'égide de l'Europe qui finira bien par s'exprimer, espérons, pas trop tard.

 

Il ne faut pas négliger dans l'analyse des tensions actuelles le poids de l'histoire. Il y a 70 ans les loyalistes au gouvernement républicain de Madrid et au PC d'URSS utilisèrent leurs armes contre les milices anarchistes qui contrôlaient Barcelone. Terrible guerre civile dans la guerre civile le temps d'un été. La situation actuelle n'a rien à voir avec celle de l'époque mais l'embrasement peut arriver dans un processus incontrôlé.

L'Europe a une responsabilité historique dans une configuration aussi instable. J'avais apprécié le propos responsable de Carles Puigdemont à FR2  il y a peu de temps "Plutôt vaincu que de se servir de la violence". Mais...

                                                                                                                 Jean Claude Hiquet 26-10-2017

BARCELONE

Barcelone frappée, c'est l'Europe qui est touchée et qui doit répondre. Ci dessous les propos de M Valls en Catalan langue si proche de l'Occitan et le beau texte de réflexion que Michèle Delaunay publie sur Facebook. JCH 20-08-2017

 

Tots som Barcelona!Som solidaris de les víctimes dels atemptats de#Barcelona i #Cambrils.Units amb Espanya i Catalunya contra el terrorisme. Manuel Valls.

C'est à la couleur du drapeau européen que je voudrais voir la tour Eiffel s'illuminer ce soir 

Notre peine est la même où que se passent les attentats horribles et lâches des djihadistes. C'est notre petite Europe, ce sont tous les Européens qui sont attaqués et qu'il s'agit de terroriser, auxquels il s'agit de montrer qu'ils ne sont rien en face de fanatiques qui ont perdu raison et humanité.

La conscience de notre identique humaine condition, du respect de la vie que notre universelle communauté de destin devrait imposer, a disparu de leur entendement ; en face de cela en effet nous sommes plus faibles comme le sont les démocraties en face des dictatures, comme l'est la réflexion en face de l'irrationnel.
Tant d'entre nous, comme moi, n'ont d'autre pouvoir que de compatir à la peine des familles, des amis, des voisins ; de montrer, de dire, que nous sommes unis et solidaires, et de tenter d'apaiser chez nous, les réactions de haine et de rejet que ces attentats provoquent. Barcelone est aujourd'hui au coeur de la douleur de l'Europe, qui demain, qui après demain ... ?
Ce que l'économie n'a pas réussi, ce que la culture n'a pas assez tenté, ce sera peut être la douleur qui nous fera comprendre que nous sommes Européens avant d'être Espagnols, Français ou Danois. Ce n'est pas très réconfortant mais c'est en effet à ce bleu étoilé que je voudrais voir s'illuminer la tour Eiffel après chacun de ces rappels. Michèle Delaunay.

   Secours Populaire

Mairies du Seignanx et Bassin de vie

RECLAMES

Ces mots de Voltaire sont éclairants. Il livre une définition du fanatisme
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BAYONNE

Musée basque et histoire de Bayonne

DIDAM

CAUTERETS

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