Jean Claude Hiquet | D'ici à demain
Jean Claude Hiquet | D'ici à demain

Reconstruire le pacte démocratique pour bâtir une société plus juste

"Nous devons reconstruire notre pacte social autour des valeurs de justice et de fraternité" : Tel est le message porté par les places de la République, collectif dont fait partie France Nature Environnement et qui regroupe des syndicats de travailleurs et d’étudiants, des associations de l’éducation populaire, de défense de l’environnement et de lutte contre l’exclusion, et des mutuelles.
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JL Mélenchon... Un seul "guide" à gauche?
Et oui, Mélenchon l'a dit. "Macron marque un point". Il a gagné. c'est comme ça. Plus rien à voir. Râpé pour 2017.. Pourquoi ce genre de raccourci à ce point démobilisateur? Incompréhensible si ce n'est le fait que, ici, la gauche se résume à Mélenchon et alors, c'est sur, c'est une impasse.

Jamais un dirigeant n'avait tenu un tel discours. C'est catastrophique pour la gauche et le syndicalisme, affaiblis pour longtemps. Les manifs à répétition n'ont fait que renforcer les réformes en cours et démontrer la faiblesse du mouvement social

Mais pour un responsable, il convient toujours d'indiquer un chemin, un espoir, une issue.

Aujourd'hui, rien ne peut être distingué dans un paysage brumeux, opaque, et la volonté du leader de la France insoumise d'apparaitre  comme l' unique opposant a fait pschitt. Même l'allégeance d'un Hamon, lui même égaré, n'y change rien.

Mélenchon avait compris comme Macron d'ailleurs, qu'il pouvait construire sur les ruines des partis traditionnels PS pour l'un , PC pour l'autre. Il sont parvenus à faire table rase d'organisations déconsidérées mais Mélenchon s'est fourvoyé en pensant qu'il pouvait être le seul "guide suprême" à gauche.

En appelant à manifester dès le mois de juin pour septembre, courcircuitant ainsi la CGT, il a simplement réussi à isoler la centrale syndicale. Il a aussi empêché qu'une unité se fasse en préemptant le mouvement. La formule "Coup d'état social" non seulement était inexacte mais à en faire trop dans les mots on freine la mobilisation. Mélenchon a ainsi démontré qu'il se fichait pas mal du rassemblement à gauche pourtant indispensable.

En outre il a affirmé une dangereuse relation à la radicalité. Pour lui il faut taper fort “Il va voir le bonhomme de président" et ne laisser aucun espace à sa gauche, à l'extrême gauche traditionnelle ou au PC. Il y parvient en étant le plus radical. Ceci dit, cette situation favorise quand même les extrêmes et il y a toujours plus radical que soi. Nous avons ainsi un contexte dans lequel peut se développer une ultra gauche violente ce qu'il conviendrait de prévenir.

Les mouvements aussi personnalisés que la France insoumise ou en marche ne peuvent échapper à des contradictions ravageuses. Pour en marche avoir le pouvoir ça aide mais pour Mélenchon rien n'est sûr, même pour le court terme. Déjà l'édifice commence à se fissurer et le dégagisme pourrait, comme un boomerang, concerner aussi "la France Insoumise".

                                                                                                                Jean Claude Hiquet  04-11-2017

 

 La gauche 2 mois après le big-bang

 

Quelques semaines après le big-bang politique qui a vu l'effondrement des partis traditionnels, on n'en est encore qu'aux répliques de ce cataclysme. On ne perçoit que ruines, règlements de comptes, avec quelques spasmes d'un autre temps.

Même le mouvement syndical semble groggy. Et quand Martinez ce matin doit répondre à la question de Bourdin "Mélenchon appelle à manifester, et vous? vous le suivez en septembre". Le malaise est palpable.

Quand ce même jour, le responsable du groupe "Nouvelle gauche" regrette un gouvernement d'"amateurs" qui "improvise" parce que Macron indique qu'il appliquera son programme comme prévu, ça en devient comique d'arrogance, au regard du quinquennat passé.

Le PS donc est maintenant à l'assemblée incognito, une première dans l'histoire. Il ne dit plus son nom et se définit par un nouveau ni/ni: "Ni Macron ni Mélenchon". On continue donc comme avant. On choisit rien. On est bloqué au PS dans le créneau synthèse depuis 2002. Rien ne change sauf la dernière trouvaille consistant à installer à la direction un véritable  schéma d'armée mexicaine.

On assiste inquiets et souvent révoltés, aux derniers soubresauts d'une gauche, qui n'est plus capable que d'envoyer quelques signaux ou quelques comètes provenant d'une histoire ancienne.

                                                                                                                              Jean Claude hiquet 10-07-2017

Big-Bang

 

Voila donc réunis dans la même majorité, des centristes, la deuxième droite, la deuxième gauche. Il s’agit en fait de ceux qui avaient appelé à voter oui au référendum sur l’Europe en 2005. Ils avaient perdu ce référendum. Le parti socialiste malgré une consultation des militants se prononçant pour le « Oui » s’était vigoureusement divisé. Mélenchon depuis lors n’a eu de cesse, que de rassembler les partisans du non de l’époque.

Cette majorité nouvelle n’est tout simplement, que la mise en oeuvre des propos de Michel Rocard, visionnaire, qui, le 17 février 1993, lors d’un meeting à Montlouis-sur-Loire, souhaite un «big bang» politique, une recomposition permettant la constitution d’une nouvelle alliance. Il indique devant un appareil du PS médusé « Le parti socialiste doit se dépasser. La gauche a besoin d’un big bang pour rassembler tout ce que l’écologie compte de réformateurs, tout ce que le centrisme compte de fidèles à une tradition sociale, tout ce que le communisme compte de véritablement rénovateur et tout ce que les droits de l’homme comptent aujourd’hui de militants actifs ».
Nous y sommes presque.

Jean Claude Hiquet 16-05-2017

La gauche c’est par où ? 1. Les principaux modèles ont échoué.

 

Aujourd’hui c’est la fin des certitudes et des idéologies. Les principaux modèles ont échoué 

-   Déjà on le savait pour le système communiste qui s’était fracassé sur mai 1968, avec l’implosion de l’URSS et la disparition progressive des PC européens. C’est patent en France avec l’impossibilité du PC de parvenir à un choix stratégique pour la présidentielle. Il se trouve de fait « Mélenchonisé » et plus divisé que jamais avec comme objectif uniquement la primauté sur la gauche.

 -   Il en est de même pour la social démocratie. Ce modèle né en France avec les assises du socialisme en 1974, réunissant les forces de gauche non communistes, des associations. des éléments de la CFDT est parvenu avec Mitterrand à exercer le pouvoir mais, à bout de souffle, s’est fracassé des 1983 avec le virage de la rigueur. En 2002, la social démocratie est éliminée de la présidentielle. Rien n’avait pu enrayer un déclin inexorable. Ni Rocard visionnaire, et son « big bang »* de 1993, ni Jospin qui a davantage géré « en bon Père  de famille » plutôt que de préparer aussi, l’avenir.

- Hollande après 2002 a géré un parti aggloméré de courants opposés, par des synthèses d’appareil et non par un dépassement idéologique introuvable. Mais une synthèse c’est un non choix aussi. Une synthèse ne dit pas où on habite. Le congrès de Reims n’était qu’une union contre la parenthèse Royal  par tous les moyens. Le parti a donc géré des acquis sans renouvellement doctrinal. Il est devenu, selon un mot de Savary, « la faucille et la gamelle » pour nombre d’élus en mal de carrières. Hollande n’avait pas à sa disposition les outils idéologiques pour gouverner et ça s’est vu. Il n’avait que des synthèses. Il quitte le pouvoir comme il avait quitté le congrès de Reims, par la petite porte.

- Il reste le social libéralisme. Hollande aurait osé si le parti y avait été prêt. Macron l’a fait. « Progressistes de tous les pays unissez vous » semble-t-il dire avec comme carburant, la liberté partout. Ce créneau a toujours trouvé preneur avec des hommes venant de la droite ou de la gauche: Lecanuet dans les années 1960, Poher, Servan-Schreiber, Madelin, Tapie? Bayrou. Aucun n’a survécu. Si la gauche doit reconquérir le thème de la liberté, elle ne peut pas accepter la jungle sur le plan économique et le laisser faire sur le plan sociétal. L’Espérance Macron ne fonctionne que grâce à la désespérance induite par la gauche.

 

Jean Claude Hiquet 8-01-2017

 

*  big bang. Rocard le 17-02-1993 souhaite  un «big bang» politique, une recomposition permettant la constitution d’une alliance regroupant des centristes, les socialistes, des écologistes et certains communistes.

 

La gauche c’est par où ? 2.  Un chemin estampillé "Gauche" n'existe pas.

 

Après un quinquennat pendant lequel les socialistes se sont déchirés plus que jamais, au moment on s’enclenchent les primaires, on est en droit de se poser la question des gauches irréconciliables ou pas, et de procéder à un état des lieux.

Que nous dit le paysage politique à gauche? Il est fracturé grave 

La « gauche plurielle de 97″ est la dernière mouture d’une gauche traditionnelle rassemblée. Déjà en 1983 « la gauche de la gauche » de l’époque avait dénoncé un PS qui se droitise. C’est en 1985 que Ferrat reprend cette thématique avec son texte  » La porte du bonheur est une porte étroite. On me dit aujourd’hui que c’est la porte à droite ». Déjà des repères brouillés.

 

Quel chemin alors? La gauche c’est par où?. Un chemin « prêt à penser », estampillé gauche, n’existe pas. C’est mensonge et utopie de le prétendre. C’est mensonge de tenter de se référer en permanence à cet itinéraire en qualifiant au passage ceux qui ne l’emprunteraient pas de traitres.

Les espérances passées sont une ligne d’horizon mirage pour électeurs naïfs. Faisons donc avec les  espérances d’aujourd’hui bien réelles car elles se déduisent de réalisations commencées qu’il convient de poursuivre. Oui il y a des espérances fortes sous nos yeux et comme le dit René Char « Le réel, quelquefois, désaltère l’espérance. C’est pourquoi, contre toute attente, l’espérance survit ».

L’espoir n’est pas dans un but incertain à atteindre mais dans le chemin à emprunter avec l’Europe à refonder comme horizon..

le terme gauche n’appartient à personne. On entend de plus en plus, » la gauche c’est ici » ou  « la vraie gauche » comme s’il existait un vrai chemin les autres étant faux. Cette gauche autoproclamée a quelque chose de surréaliste aujourd’hui quand on sait que les chemins balisés dont on a parlé  conduisent tous à une impasse.

Ceci dit, ces façons de raisonner ont l’avantage de classer à droite tous ceux  qui ne respectent pas les balisages prétendument de gauche. Un brin politicard mais utile pour éliminer par avance, en évitant esprit critique et réflexion.Et surtout quel sectarisme ravageur!  

 

Jean Claude Hiquet 8-01-2017

La gauche c’est par où ? 3. les marqueurs de gauche d’une voie nouvelle

 

Si on sait ce que ne peut plus être le chemin à emprunter on peut facilement imaginer les marqueurs de gauche d’une voie nouvelle. 

- Réaffirmer les analyses économiques consistant à dire oui à la finance au service de l’économie, non à la finance à son propre service. Il s’agira d’approfondir le pacte de responsabilité en facilitant les relocalisations industrielles.

Faire dans le « Mieux d’Etat ». En finir avec l’Etat jacobin et permettre une vraie décentralisation qui ira jusqu’à la démocratie organisée dans des territoires bassins de vie, ce qui passe par une redéfinition lisible des compétences et une suppression progressive des départements.

Introduire partout le couple Liberté/Responsabilité. Cela vaut pour l’Education nationale avec autonomie et liberté pédagogique dans un cadre donné comme cela vaut dans l’entreprise. Passer progressivement d’une société de loi à une société du contrat.

Combattre les précarités et réaffirmer une volonté de justice qui deviendra vraiment un paramètre universel concernant toutes les mesures à prendre.

- Retour à la case citoyen par une refondation de la démocratie à tous les niveaux sur tous les sujets. Cela va du fonctionnement du parlement  à la mise en place progressive de conseils citoyens. C’est la seule façon de mettre un terme à l’emprise idéologique exercée par droite et extrême droite.

Ne pas en rabattre sur la laïcité et sur l’égalité Hommes /Femmes. Ne pas mélanger ces 2 sujets et créer les conditions permettant à notre société de donner du sens au mot « Fraternité ».

- Faire de l'Europe notre horizon, notre " Nouvelle frontière". Donner tout son sens à la formude de Victor Hugo terminant un propos « En un mot, les États-Unis d’Europe. C’est là le but, c’est là le port. » (29 août 1876).

Voila les éléments non exhaustifs d’un chemin. Il s’agit de retrouver le « socialisme du réel » de Jaurès, le « parler vrai » de Rocard, avec une rigueur morale de tous les instants.

 

Jean Claude Hiquet 08-01-2017

 

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Ces mots de Voltaire sont éclairants. Il livre une définition du fanatisme
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