Jean Claude Hiquet | D'ici à demain
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Sur une manif inédite: une classe politique sans repères... se ressaisir

 

La manif de la police de ce mois de Mai 2021 est bien naturelle dans un contexte gravissime. Nombre de policiers sont visés dans les quartiers ou ailleurs et pris pour cibles dans l'exercice de leurs fonctions. Insoutenable, inacceptable et gravissime

Les forces politiques ont eu raison de soutenir un rassemblement de protestation et d'y être présentes. C'est le cas du secrétaire général du PC, du premier secrétaire du PS, de Y Jadot etc...Le FN y était. Et alors? Cette thématique ne lui appartient pas. Trop de concessions à ce sujet ont été consenties depuis 30 ans.

Mais la présence aurait dû signifier vigilance. Chacun sait bien que la police est traversée par des courants variés et que la manifestation avait une double motivation: émotion et défense de la police d'une part et revendications syndicales d'autre part.

Dans cette situation les partis politiques de gauche présents n'ont pas joué leur rôle et, dans leur souci unique de critiquer le Président Macron, se sont laissés aller à une surenchère sécuritaire inquiétante. 


C'est le cas du PC qui depuis plusieurs jours n'a de cesse d'en faire davantage que tout le monde dans une orientation sécuritaire politicienne. C'est le cas du PS qui par la voix de son premier secrétaire a fait fort en indiquant que l'activité judiciaire pourrait se faire "sous le regard de la police". Quel renoncement pitoyable mais, soyons honnête, O Faure a, dès le lendemain, rectifié son propos. 
Mais, quelle légèreté et inconscience de la part du Ministre de l'intérieur de participer à cette manifestation!

Tout ceci, évidemment, fait dire au Président de la France insoumise que toute la classe politique, appartient ou se retrouve à la périphérie de l'extrême droite. 10% des électeurs, seulement,  seraient donc de bons citoyens de gauche. Diviser toujours plus, voila cette gauche qui se prépare à des défaites pour longtemps.

Nous avons une classe politique qui n'a rien compris au big bang de 2017 et qui se retrouve sans repères idéologiques. Pas réjouissant à moins de 1 an de la présidentielle. 

 

Dans la situation de tensions extrêmes que nous connaissons il appartient à la gauche de garder son sang froid. Il aurait dû être affirmé haut et fort que ce sont les institutions de la République qu'il convient de défendre à travers la police. Il aurait dû être affirmé que l'idéologie anti flic ne fait pas partie des valeurs de la gauche
Et à ce titre il fallait évidemment être présents sans rien céder dans les propositions, aux courants extrémistes qui traversent la police. Et refuser évidemment cette condamnation de la justice par certains syndicats de la police. Mais il faut apparaître opposants donc on dit n'importe quoi dans ce but. Ça promet pour les mois à venir qui sont ceux de la campagne présidentielle.

C'est un boulevard qui est aménagé pour le FN. Se ressaisir, cesser l'irresponsabilité est devenu une urgence pour la gauche.
                                                                              Jean Claude Hiquet 24-05-2021

Je mets ici un texte de 2010, dans un moment de débats à la mairie de Tarnos. Il me paraît  d'actualité. JCH.
 

L’eau un bien « premier »*

 

Par rapport à l’eau, si les questions des structures ou sociétés de gestion se posent il convient aussi d’engager la réflexion du point de vue du citoyen-consommateur sur les tarifications proposées et la qualité du service.

Si d’une part, on affirme que l’eau est un « bien premier »impératif pour la vie même, ce qui est vrai, on ne peut pas par ailleurs considérer que sa tarification ne tienne aucun compte des disparités de revenus. Au fond, il s’agit, aussi dans ces domaines, de       « marqueurs de gauche »qu’il convient d’activer.

La tarification de l’eau, les tarifications de l’énergie,
La loi LEMA de 2006 permettent  des tarifications choisies à compter du 1erjanvier 2010. Aujourd’hui le tarif comprend 2 parties, une part fixe égale pour tous et une part variable qui voit le prix du m3 baisser quand la consommation augmente. Il faut savoir donc, que plus on consomme d’eau, moins on la paye cher.

Ceci est une aberration du point de vue écologique, une injustice qui voit mettre sur un pied d’égalité des familles que tout oppose sur le plan des revenus. La gauche se doit de tenir compte des précarités extrêmes existant en France pour que la tarification de l’eau soit réellement juste. Etant donné que, comme le dit Danielle Mitterrand, « l’eau pour tous, c’est l’eau pour tous ceux qui peuvent payer », une gratuité partielle, comme le propose la Coordination "Eau Île-de-France" pourrait être une alternative viable.

Il serait possible :


-   D’indexer la part fixe par personne sur les revenus du foyer. Les communes savent pratiquer cela pour les prix des repas dans les restaurations scolaires. Il n’y a aucune difficulté de mise en œuvre. C’est une question de volonté politique.

-   Pour la part variable, de faire en sorte que, les 20 premiers m3 d'eau annuels et leur assainissement, par personne, soient gratuits. Au delà le service serait payant. Il serait même progressif, mais dans un sens inverse à celui d’aujourd’hui: plus vous consommez, plus vous payez.

      Nous réalisons ainsi une forme d’équité et une mesure écologique de lutte contre le gaspillage.

Les services publics sont indispensables à chacun. C'est un droit inscrit dans la constitution.

Nous pouvons en faire un droit réel pour chaque individu en instituant un forfait de base gratuit pour tous. L’eau est un bien premier, de survie. Comment après un tel constat partagé, ne pas en tirer les  conséquences ? La politique serait donc à ce point écartelée entre les mots et les actes ? 

Ce qui est montré pour l’eau est généralisable.IL convient donc de se prononcer pour des tarifs progressifs inversés de l'eau, de l'électricité, de l'assainissement, des ordures ménagères, et pour un forfait de base gratuit pour tous.

                                                                                       Jean Claude Hiquet 01-02-2010

* Certains éléments notés proviennent de mises en œuvre partielles, en cours en Ile de France ou en Midi Pyrénées.

Margot Wallström, ministre des affaires étrangères de Suède,(2014-2019), féministe, à Biarritz pour commenter un documentaire sur son passage au gouvernement.


Le 23 janvier le FIPADOC* projetait à Biarritz, le film suédois "The féminister". Il s'agissait de l'histoire de Margot Wallstrôm ministre des affaires étrangères de ce pays, qui a été filmée durant 4 ans. Elle est connue pour son féminisme ardent, son esprit acéré et empathique. Nous la suivons lors de difficiles négociations avec l'Arabie saoudite, Israël ou la Corée du Nord, ou en campagne pour disposer d'un siège au conseil de sécurité. 

Ce film montre aussi la vie politique en Suède et des élus au travail, leur "parler vrai", leur simplicité et leur sens du service de l'intérêt général. On est à des années lumières de la vie politique en France. 

Margot Wallstrôm (au centre de la photo) était présente à Biarritz pour un échange passionnant avec la salle. 50 mn pour réconcilier avec la politique et montrer que le rôle des élus peut avoir du sens.

                                                                                                      Jean Claude Hiquet. 24-01-202
* Festival international de la production audiovisuelle documentaires.

Gilets jaunes. Les "spontex" de 2018. La "force citoyenne"
 

Qui sont les gilets jaunes? Probablement les plus inquiets, défavorisés, les plus intrépides de la strate basse des classes moyennes. Mais soutenus par quelques "bobos" ou "bourges" pleins de compassion. Tous les partis politiques traditionnels ont multiplié les efforts pour prendre leur train en marche.

Leur mouvement est inédit dans la période contemporaine. Ce sont les "Spontex" de 2018. Ce terme caractérisait, en 68, ceux qui prônaient l'expression spontanée "des masses"comme on disait à l'époque. Ils refusaient tout encadrement et se trouvaient tenus à distance par, en particulier, le service d'ordre de la CGT. Ils étaient une infime minorité.

La comparaison avec 1968, s'arrête là. En 68, le mouvement partit (Autour d'organisations telles que l'UNEF)  d'une jeunesse étudiante favorisée. éprise de liberté qui devait affronter une société archaïque. La jonction avec les syndicats et le monde ouvrier était souhaitée et eut lieu dans un second temps. Mais sur le plan politique ce fut le "parti de l'ordre" qui l'emporta fin juin, après une dissolution de l'assemblée.

Aujourd’hui nous avons à faire aux "spontex" qui "ne sont rien"selon le bon mot de notre président. Et ils veulent "être tout" maintenant. C'est l'expression de cette France marginalisée, "d'en bas", qui explose en cette fin 2018. 

Ce mouvement, peut être "une chance". C' est "Macron" qui l'a affirmé. Et voila que chacun tente de surfer sur cet épisode "Gilets jaunes". Mélenchon fonctionne comme au bon vieux temps et en est devenu pathétique quand il a appelé à de nouvelles manifs samedi dernier ou quand il affirme que le programme des gilets jaunes est quasiment le sien. Le PS ne recule devant rien en appelant à des référendums, comme si cette procédure lui était coutumière en étant aux responsabilités.

La récupération ne fonctionnera pas. Ce qui peut fonctionner, c'est, enfin, le renouvellement du logiciel d'une gauche qui se prononce enfin pour la fin des privilèges privés ou d'Etat. C'est à cette condition que la connexion avec la société se fera. Et puis " L'ordre juste",  "Les citoyens sont aussi experts de leur propre vie", " la force citoyenne", la "Démocratie participative" c'est parlant aujourd'hui ,non!

                                                                                                Jean Claude Hiquet  20-12-2018

Les vacances: Ségrégations et lourd déclin de l'offre éducative*

 

Les vacances sont le révélateur en l'amplifiant de tout ce que notre société peut comporter d'inégalités, de frustrations ou de communications mensongères.

En réalité, selon la tv, tout le monde est en vacances au mois d'août.  Les images témoignent du bien vivre à la française, (et dixit notre président), "l'art d’être français", qui veut  que l'actualité soit la plage l'été, et la neige l'hiver.

 

Pourtant il y a ceux qui partent et ceux qui ne partent pas et entre eux le fossé ne fait que s'élargir.

En moyenne, six Français sur dix partent en vacances l’été. Mais cette statistique cache de grandes disparités : 85% des hauts revenus profitent de l’été contre 40% des bas revenus

Le niveau de vie et les relations sont des facteurs déterminants.

Pour ceux qui partent où dorment-ils ? Le plus souvent, ils sont hébergés par des proches : 30% des nuitées de vacances sont passées dans la famille et 6% chez les amis. 

On voit bien que les lieux d'accueil existant ne sont nullement conçus pour des vacances simples avec tente. Les campings ont augmenté leurs nombres d'étoiles ainsi que leurs prix. Ce sont des mobil-Homes qui sont loués à des tarifs excluant de plus en plus les classes moyennes.

Les sports d'hivers, eux, bénéficient d'une couverture médiatique qui dépasse l'entendement, alors qu'il ne s'agit que de 8%  de la population au moins une fois tous les 2 ans.  

 

Les vacances qui devraient être propices au brassage social ont en réalité pour résultat une ségrégationqui ne dit pas son nom.Ceci est encore accentué avec le déclin des centres de vacances

Il y avait 800000 enfants en 2017 dans les centres de vacances pour  2 millions dans les années 80, et 4 millions dans les années 1960. Cette évolution est d'autant plus terrible que les centres actuels sont devenus hors de prix. Ils sont ultra spécialisés dans des activités couteuses et finalement les enfants de l'élite ont tendance à se retrouver entre eux. Ils concernent soit les très riches soit les très aidés minoritaires. Le brassage social est terminé, comme est terminé l'apprentissage des valeurs de baseque les "Colos" permettaient: vie de groupe, respect des autres, fraternité, démocratie, responsabilité...

 

Le département des Landes disposait de nombre de structures à la mer ou à la montagne. Ce n'est plus le cas. A Tarnos, il y avait dans les année 60, 5 lieux d'accueil ou centre de vacances dans la commune sans compter Eysus propriété des villes de Boucau et Tarnos. Les enfants des 2 communes ainsi que des Bayonnais s'y retrouvaient jusqu'au milieu des années 1990. Puis vint le temps des normes couteuses, des menaces de fermetures et de la nécessité d'investissements tels que le maintien de cette structure était devenu impossible.

La gauche qui en 1999 a inventé le  Contrat éducatif local fut incapable, dans une période de relative aisance économique, d'empêcher une véritable privatisation de fait, de l'offre éducative durant les vacances.

 

Ainsi le nouveau siècle a donné le signal de la fin des centres de vacances pour tous. Pour les enfants défavorisés s'il y a les restaus du coeur pour les repas il reste les initiatives du secours populaire ou autres pour découvrir mer ou montagne. Mieux que rien. Ce "Rien" intolérable.
Bref la charité publique a remplacé, l'irremplaçable éducatif, proposé par les centres de vacances.

                                                                              Jean Claude Hiquet 1er Août 2019

* Chiffres provenant de l'INSEE du CREDOC ou de " l'Archipel français" de Jérôme Fourquet.

   Secours Populaire

Mairies du Seignanx et Bassin de vie

RECLAMES

Ces mots de Voltaire sont éclairants. Il livre une définition du fanatisme
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Musée basque et histoire de Bayonne

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