Jean Claude Hiquet | D'ici à demain
Jean Claude Hiquet | D'ici à demain

"De quoi est né le socialisme ? De la révolte de tous ces sentiments blessés par la vie, méconnus par la société. Le socialisme est né de la conscience de l'égalité humaine."
Léon Blum - 1872-1950

 

« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent. »
Albert Einstein

Un PS fossiliséméconnaissable ...  On ne débat plus

 

Voila une semaine que s'est achevé le 79ème congrès du PS. Olivier Faure y a été élu avec un score quasiment soviétique. Un vote avait eu lieu sur les motions, comme d'habitude. Avec un slogan prometteur le texte "De la renaissance à l'alternance" l'a emporté largement devant la motion "Debout les socialistes pour le renouveau". 
Dans une période si compliquée pour la gauche il est bien naturel que la direction en place recueille la majorité des suffrages.
 Il y avait urgence sans doute, pour resserrer les rangs, à faire abstraction de la situation sanitaire et de la désespérance dans laquelle végète le "peuple de gauche".
 On a donc fait dans la fuite en avant en promettant monts et merveilles pour le printemps prochain, en annonçant une campagne inédite: "On ira où personne ne va" a tonné O Faure. 

 

On a repris mécaniquement tous les slogans de la tradition socialiste comme répétés pour se rassurer. Ce fut le congrès de l'aveuglement qui a tout "réglé" sans débat véritable: il y a un programme, des instances, une candidate à la présidentielle et circulez  il n'y a plus rien à voir.

Il reste un parti de l'apparence, qui clame le "changer la vie" d'autrefois sans voir combien tout cela sonne faux , hors du temps. C'est en fait un PS fossilisé qui s'agite. On pourrait dire "mollétiste" comme ce parti, qui, avec G Mollet comme premier secrétaire, dans les années 50, avait un discours révolutionnaire et des actes contraires.

Il reste un parti méconnaissable. Aucun débat. Tout est réglé. On a jamais vu ça. Les primaires de la gauche proposées? Pas question. Puis il aurait fallu y penser avant. Des primaires internes au PS? Oui mais sans débat, on organisera un vote des militants qui ratifiera une candidature de A Hidalgo déjà présentée comme acquise lors du congrès.

 

Et voila donc un parti replié sur lui même qui périodiquement convoquera les anciens pour faire bonne mesure. Le chemin emprunté est celui des radicaux qui eurent leurs périodes de gouvernement jusqu'aux années 50, celui du PC qui n'en finit pas de chuter depuis les années 60. 
Stéphane Le Foll a bien raison de Tweeter "Ce soir il y a débat entre 2 extrêmes Mélenchon et Zemmour, un débat entre la droite Pécresse et Darmanin puis il y aura un débat entre écologistes. Le choix d'Anne Hidalgo c'est pas de débat. La gauche de gouvernement s'efface du débat présidentiel."

La gauche de gouvernement n'existe plus vraiment et Mélenchon dilapide le peu de capital qu'il lui restait. Sophia Aram a bien raison de dire "C'est en débattant avec n'importe qui qu'on finit par être n'importe quoi", mais un échange réservé à la gauche de gouvernement ou au PS, serait un risque certes mais aussi une chance même faible, au lieu de quoi l'absence de débat sera une assurance de discrédit. 

                                                                                 Jean Claude Hiquet 25 septembre 2021

Le vote au PS. La gauche de gouvernement l'a emporté.

 

Les résultats du vote, le jeudi 15 mars, sont limpides de clarté. Mais le nombre de votants a été divisé par 4 en 10 ans et les hémorragies successives de militants ont laissé un parti affaibli, sans repères et sans perspectives à court terme. Je me dis parfois qu'après le bigbang de 2017, il faut, aux 37000 participants du courage, pour payer sa cotisation (C'était obligatoire pour voter) et participer afin de refonder le ps pour reconstruire la gauche.

 

Ce vote a donné 48,5% à O Faure et 26% à S Le Foll. 74,5% des adhérents ont vote pour la renaissance d'un parti de gouvernement.

On voit dans ce résultat un double désaveu:

- La trop grande proximité avec Hollande n'est pas acceptée. Le fonctionnement du précédent quinquennat est donc fortement contesté.

- Les frondeurs sont eux mêmes sanctionnés puisque qu' ils n'obtiennent que 19%. Il est à remarquer que pour la première fois dans les Landes et dans les PA, ce courant n'est pas majoritaire. (dans le 40 26% pour Maurel et 64 pour Faure).

 

Olivier Faure a donc en main toutes les cartes pour cette refondation de PS dont il a parlé. Il lui faudra affirmer et concrétiser une orientation claire, et tourner la page des "synthèses" que le parti a connues avec François Hollande.

Pour cela il lui faudra dépasser ce qu'il a pu vivre ou observer, depuis qu'il est entré en politique. Ainsi comme le note l'obs " Olivier Faure, ex-jeune rocardien, ayant travaillé pour Martine Aubry puis François Hollande avant de se rapprocher de Jean-Marc Ayrault. Une synthèse à lui tout seul."  Et comme il le dit lui même " Je suis le fils unique de Martine Aubry et François Hollande", a souri un jour Olivier Faure pour résumer son parcours. Ceci n'est pas forcément rassurant.

Faisons le pari que les divers courants organisés du parti en ont pris un coup sur la tête en 2017 et qu'il aura les coudées libres, pour se dépasser lui même, et engager un PS transformé vers le centre de gravité de la gauche.

                                                                                    Jean Claude Hiquet 18 Mars 2018

Grande forme de socialistes landais: Pour demain, retour de la belle époque.

 

 

J'ai pris connaissance avec étonnement, d'un texte de "socialistes landais", qui au motif d'un soutien à M Maurel pour le prochain congrès, s'en prend avec vigueur à tous les autres socialistes. Les mots sont durs. S'il existait, en germe, une trumpérisation du PS version incantation, on ne s'y prendrait pas autrement. Bref, que de "traitres" démasqués, potentiels, rampants! L'histoire est convoquée, celle des Landes évidemment, avec l'honneur, la fierté .. autant de mots faits pour garantir vrai le propos, pour garantir une AOC.

Nous avons bien sûr une autoproclamation d'appartenir à la "vraie gauche”. Terrible. Et les autres? Cette logique d'exclusion a été le véritable obstacle aux rassemblements depuis longtemps. Elle a conduit à voter la censure contre le gouvernement de son camp et a précipité la double faillite, sociale et politique, de 2017.

 

Mais la phrase qui appelle à fonder "un projet socialiste qui allie nos fondamentaux avec les luttes nouvelles" définit les socialistes comme porte voix des luttes. Une gauche de gouvernement qui est en préparation n'est pas une synthèse des revendications mais un ensemble de solutions. Attention à la confusion Syndicats/Partis politiques que Mélenchon avait suggéré en Novembre dernier, au nom de l'efficacité revendicative. En fait repoussoir.

Ces "socialistes landais" font bien sûr appel à l'histoire et à "la fidélité" comme s'il y avait quelque par dans un temps T-N un ensemble de vérités auxquelles on aurait renoncé. Il suffirait de s'y référer. Ils en sont les nouveaux "gardiens du temple". C'est un retour pour demain, de la belle époque.

 Ils feraient mieux de méditer une des plus belles phrases de Jaurès évoquant l'avenir " C'est en allant vers la mer que le fleuve reste fidèle à sa source"

Le romantisme hors sol, s'il peut galvaniser des militants, ne peut, comme par enchantement, retrouver une crédibilité perdue.

 

Dans les Landes, les socialistes sont divisés en 3 courants principaux. On se croirait presque retournés au PSU. Ceux qui lorgnent et qui partent vers Hamon et qui veulent un copié/collé de l'opération Macron mais pour la "vrai gauche". La " vraie gauche" romantique de l'intérieur qui  prône la fidélité aux Landes de toujours. Ceux qui disent assez, il faut se rassembler tout de suite et qui soutiennent sans le dire un Hollande nouveau.

Choix difficile qui laisse les militants dans l'incompréhension et le scepticisme   

Sortir de 2017 et d'un PS au fond du trou, par le haut,  aurait demandé imagination, risque, et remises en question avec des propositions en rupture avec un passé de faillite.

 

Au contraire l'essentiel des propositions consiste à du "plus" pour tous, partout, avec une défense des "acquis". C'est du réformisme social qu'il faudrait en tout domaine avec une remise en cause sans équivoque du centralisme démocratique, et de nouvelles propositions de responsabilisations, concernant les territoires et les citoyens.

Pour cela il faudra du temps, du travail, sinon l'avenir sera celui des radicaux d'autrefois ou du PC depuis 1968.

 

                                                                                              Jean Claude Hiquet 20-02-2018

PS. "Attrape tout" / "Attrape rien".

Le PS dans son conseil national a donc décidé de ne pas voter la confiance au gouvernement Macron 2. C'est un choix qui dénote d'abord un fonctionnement daté selon lequel le parti contrôle les votes des élus. Ce genre de coup de menton, pour le moins utopique est vraiment rétro. Passons.

Ce choix n'est pas partagé, comme toutes les décisions depuis les frondeurs. Chacun a pu le constater et cela a rendu le PS transparent. Les électeurs-citoyens ont confirmé.

Le PS est passé  d'un parti "Attrape tout" a un parti "Attrape rien".

La conséquence devrait être l'humilité. Elle est trop souvent le sectarisme comme à Lille où la chasse aux soutiens de Macron est ouverte. (Délégation d'un Adjoint retirée)

 

Bref, après le rejet des récents scrutins, on continue comme avant, comme si de rien n'était. Englué dans des postures, le PS ne peut voir les potentialités de la démarche Macron et des nouvelles  libertés qu'elle recèle. Il préfère la position de l'entre soit qui conduira à régler des comptes, donc à s'isoler davantage. C'est suicidaire.

Beaucoup de socialistes ainsi que leurs électeurs souhaitent une gauche de gouvernement utile au pays. Certains l'ont bien compris comme David Habib du 64 ou Gisèle Biémouret députée du Gers. Il en est de même de l'ancien ministre Guillaume Garot, réélu dans la Mayenne avec plus de 61% des suffrages qui indique après le choix du Conseil national:" Ce n'est pas ma position" (France info). Il ajoute " Il se trouve que j'ai pris des engagements devant les Mayençais, qu'ils m'ont fait confiance. Je suis dans un soutien exigeant à Emmanuel Macron".

Voila des démarches responsables, d'un PS ayant vocation à redevenir un parti de gouvernement. On en est loin pour l'instant et pendant ce temps la dynamique négative se poursuivra.

Jean Claude Hiquet 26-06-2017

Oui à un parti social-démocrate franco-allemand

2 Echecs électyoraux en France et en Allemagne. Le SPD a choisi d'intégrer une grande coalition.Les options sont différentes. Maios il es possible d'amorcer une nouvelle ambition pouyr l'Europe. Pourquoi pas un parti social démocrate franco- allemand? JCH 20-03-2018

Voir le sujet ici.

 

Najat Vallaud Belkacem ne sera pas 1ère secrétaire du PS et on la comprend

Le PS n'a pas de solution, après le suicide collectif, que fut le quinquennat Hollande. Raffarin peut s'amuser par ailleurs en soulignant son souhait pour l'ancien président qu'il ait "des circonstance atténuantes" dans le bilan qui sera instruit.

Les responsables et les plus connus des dirigeants ont fui le navire après l'avoir eux mêmes désarmé. Quand les frondeurs  ont voté la censure de leur propre camp il ne fallait pas être grand clerc pour affirmer que les électeurs imposeraient la sortie à tout ce beau monde irresponsable. Et tout ça, pour certains, pour arrêter la politique.Consternant.

 

Les gauches étaient bien irréconciliables. Hamon en est à sa deuxième boutique en 6 mois et Valls renonçant à son propre mouvement intégra "En Marche". C'est dans la logique de leurs itinéraires, l'un étant proche de Mélenchon par son positionnement, l'autre de Macron par ses idées. Valls et Hamon ont partagé l'idée, un temps, que le PS était encore un tremplin pour une victoire à la présidentielle. Ils ont participé à la primaire pour cela et là ils se sont lourdement trompés. Mélenchon et Macron, eux, avaient compris très tôt que les partis traditionnels, tellement déconsidérés, ne pourraient être porteurs d'avenir.

C'est ce que vient de comprendre Najat Vallaud Belkacem. "L'avenir de la gauche dépasse et de très loin la question de l'appareil socialiste" indique-t-elle à l'obs du 4 janvier. Elle quitte aussi le navire mais en reprenant un combat culturel perdu depuis longtemps. Il est vrai qu'il faut commencer par là.

 

Cette décision est je crois plus lourde de conséquences qu'il n'y parait. Le PS se retrouve , pardon pour les Le Foll, Valaud ou autres Dray ou Morel, sans personnalités de premier plan. Il parait même que Hollande est à la manœuvre. Bref en coulisse on s' activerait comme autrefois. Ils n'ont pas encore compris comme cet élu qui entortille les textes pour justifier des oublis dans les déclarations de patrimoine. La transparence est la règle, ils ne parviennent pas à s'y faire. Comme cet ancien ministre de Mitterrand contrôlé dans le train, pensant toujours que pour lui, les transports étaient encore gratuits. Il s'estime "humilié" lorsque le contrôleur lui dresse un PV. 

 

Najat Vallaud Belkacem a bien saisi les enjeux et commence par s'impliquer à travers une maison d'édition dans le débat d'idées. Celle qui fut la porte parole de Ségolène Royal en 2007, qui pensait qu'il convenait "d'ouvrir portes et fenêtres" dans un parti déjà vermoulu depuis longtemps, aurait pu donner allant et dynamique à un nouveau rassemblement. Mais on comprend sa décision.

Au lieu de cela c'est un club de réflexion qui, au mieux, émergera du prochain congrès du PS. Pourquoi pas mais il faudra bien s'inscrire dans les nouveaux rapports de force et il conviendra de s'appuyer sur les forces vives qui existent encore dans les régions et auprès des élus locaux                  
                                                                                      
Jean Claude Hiquet    7 Janvier 2018.

 

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