Jean Claude Hiquet | D'ici à demain
Jean Claude Hiquet | D'ici à demain

« On est socialiste à partir du moment où l'on a cessé de dire : " Bah ! C’est l'ordre des choses ; il en a toujours été ainsi, et nous n'y changerons rien ", à partir du moment où l'on a senti que ce soi-disant ordre des choses était en contradiction flagrante avec la volonté de justice, d'égalité, de solidarité qui vit en nous. ».

Léon Blum

Si la gauche veut être audible pour dénoncer les dérives d'une partie de la police et le rôle du RN, crédible pour réclamer une réforme profonde de son organisation, sa formation; alors elle doit éviter la caricature, l'outrance. La gauche doit être républicaine, pas populiste. Mayer-Rossignol.

Cette gauche de la NUPES, qui fait depuis 2022 le jeu du FN. Le dernier épisode est emblématique. On a trinqué à la victoire quand ce n’était qu’un coup politique. Les sans papiers pourront attendre. Leurs soucis ne valent pas un vote contre le gouvernement, avec le front national. Pitoyable.JC Hiquet. 27-12-23

 

Extraits  L'ITW DU DIMANCHE  https://lejournal.info/

Daniel Cohn-Bendit : «Glucksmann peut ramener la gauche dans le jeu » par Laurent Joffrin

 

Pour vous, il n’y aura pas de compromis sur l’immigration ?  

Cette affaire est une catastrophe. La gauche bombe le torse en clamant qu’elle a infligé une défaite à Macron. Mais elle a fait ce qu’elle avait toujours refusé avec horreur : passer un accord avec la droite et l’extrême-droite. Un accord négatif, mais un accord tout de même, qui adoube le RN dans le jeu parlementaire. Même Libération a compris que dans cette affaire, la gauche a achevé de normaliser le Rassemblement national ! C’est madame Batho qui a raison. Je me bats depuis des années pour faire régulariser les sans-papiers qui travaillent. Il faut d’ailleurs reconnaître au passage que le gouvernement Macron est celui qui a le plus régularisé de sans-papiers. La gauche aurait pu se concentrer sur cet objectif : sauver dans le texte ce qui concernait les régularisations dans les « métiers en tension ».

 

Or, à cause du rejet initial de lundi dernier, le texte sur lequel on discute maintenant est beaucoup plus à droite et la régularisation n’y figure pas. En fait, la gauche sable le champagne sur le dos des sans-papiers. Quand il s’agit de marquer un point dans le jeu politique, ils se foutent des sans-papiers. J’avais écrit il y a quelques années un bouquin titré « Arrêtez vos conneries ». Les conneries continuent.

 

Dans ces conditions, la victoire de Marine Le Pen vous paraît-elle inéluctable ?

Non ! Non ! Cette idée m’énerve encore plus. Rien n’est sûr aujourd’hui. Elle peut gagner, mais Édouard Philippe aussi ! Ou un autre. Qui peut le dire ? Et quand bien même elle serait élue, avec quelle majorité pourra-t-elle gouverner à l’Assemblée ? Tout est ouvert. Nous avons trois ans devant nous. Il est encore temps de s’organiser, d’inventer, d’agir… La prochaine échéance, ce sont les élections européennes. C’est l’occasion de trouver une formule nouvelle.  

Le PS, ombre de lui même en congrès

 

Le PS ne comptait que 42365 inscrits pour ce congrès de 2022. 54% d'exprimés ont conduit à un résultat qui rendra ce parti ingouvernable. 2 camps sont opposés: celui du sortant Faure avec 49,15% des suffrages et celui du Maire de Rouen.

Quel que soit le nouveau premier secrétaire, on voit bien que l'avenir n'est pas dans la NUPES. Dans cette perspective N Mayer Rossignol est le plus en situation pour préparer l'avenir. C'est mon choix.

L'accord électoral en cours, à gauche, explose sur tous les sujets même sur les retraites. La future préparation des prochaines élections doit faire émerger une liste de gauche pro-européenne qui ira du groupe Jadot au centre gauche, aujourd'hui égaré. Le PS devenu le "Parti ailleurs" pourra ainsi faire émerger de futures espérances.
JCHiquet 16-01-2023

La gauche mélenchonisée à la dérive.         Tout à reconstruire. "Rendez nous Jaurès"

Voila la gauche, enfin une partie, réunifiée autour de la NUPES, c'est à dire Mélenchonisée. L'apparence, le message, c'est une Union de la gauche, reconstruite et rassemblée pour un jour gouverner.

La réalité, c'est une trahison et l'abandon des valeurs de la gauche. L'orientation choisie et imposée par la "France insoumise" rend la gauche méconnaissable.

Nous avons déjà vu comment, PC, PS, EELV sont allés à "Canossa" en juin 2022, pour quelques places aux législatives. 
Aujourd'hui, on assiste médusés, à une dérive populiste comme jamais. On attise non pas le combat des idées mais la rancœur voire la haine. Tout est bon pour décrédibiliser, délégitimer Macron. On préfère le raccourci rapide à l'argument et ceci jusqu'au ridicule. On a même instrumentalisé la rafle du Vel d'hiv. Même jusqu'à l'assemblée nationale, "La fin justifie les moyens". Cette orientation est le contraire de la gauche, de celle de Jaurés en tout cas. L'hebdo "Franc Tireur" en a fait sa une du N°36.

 

Déjà depuis 2017, l’évolution de JLM posait problème. Sa menace de mettre un million de personnes sur les Champs Elysées, ou de prendre la direction du mouvement ouvrier avaient contrarié, c'est le moins, les dirigeants de la CGT.

Il avait installé ses initiatives dans la radicalité qui devenait ainsi une orientation politique en elle même. C'était là, une rupture avec les fondamentaux de la gauche et en particulier de Jean Jaurés qui sur ces sujets s'était toujours opposé à J Guesde. R Glucksmann écrit "Il y a toujours eu des J Guesde pour penser que la mobilisation pour Dreyfus était petite bourgeoise, des pacifistes préférant composer avec des Tyrans ... "

 

C'est le cas sur l'Ukraine. JLM est certes partiellement revenu sur ses déclarations de 2021 indiquant que Poutine allait régler les problèmes comme il l'a fait en Syrie. Mais il reste comme il dit "non aligné" qui est une appellation datée des années 1950 à propos  des 2 blocs "USA/URSS" qui n'a rien à voir avec la configuration actuelle. Il est contre la guerre certes mais sans nommer l'agresseur. Même S Royal nouvelle convertie à la NUPES va jusqu'à remettre en cause la résistance ukrainienne. Ce serait la gauche?

Le sommun est atteint avec la Chine. Il instrumentalise De Gaulle, pour, hors contexte laisser penser que Taîwan est aussi Chinois. Ainsi il reçoit "les félicitations et les remerciements d'un régime qui parque des millions d'êtres humains dans des camps" (R Glucksmann). Est ce admissible pour le mouvement socialiste qui avait rompu avec ceux qui, aussi à gauche, n'étaient pas gênés par la colonisation en Algérie?

 

Le populisme de la FI n'est plus soutenable, après avoir épousé largement les thèses complotistes tout au long de l'époque COVID et défendu des affabulations sur la liberté individuelle, proches de l'individualisme libéral. Tout cela en opposition à l'esprit et à la lettre de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

Il en va de même de la laïcité. JLM ferait bien de s'inspirer des propos tenus pas H Pena-Ruiz à un rassemblement de la FI. Mais par électoralisme, il sacrifie des principes qui fondent la Gauche.

Cet état d'esprit on le retrouve à propos de l'Europe. La démagogie souverainiste, il l'utilise. Il ne s'agit plus de co-construire l'Europe mais d'y installer un rapport de force. Ou en serions nous si une telle orientation avait été suivie?

 

Tout cela suffit largement pour affirmer que JL Mélenchon, a dérapé des rives de la gauche. Son autoritarisme en fait le vrai "Gourou" de la NUPES. PC, PS, EELV se sont fourvoyés. 
Plus vite sera le mieux pour la fin de cet accord électoral. Il est d'ores et déjà venu le temps de la mise en chantier d'une refondation de la gauche. 

                                                                                                  Jean Claude Hiquet 16-08-2022

A gauche on s'oppose et on propose? Non. On s'oppose systématiquement... peu crédible

 

La gauche est en miettes. Et c'est peu dire. On se croirait au début de la 5ème République. Certains entraient au gouvernement. Certains y sont aujourd'hui et ont même formé leur groupe. Les clubs se multipliaient, comme les initiatives aujourd'hui.
Les partis traditionnels implosaient sauf le PC. Aujourd'hui même big bang pour les partis traditionnels sauf la "France Insoumise" mais qui est passée de 19% aux présidentielles à 6% aux européennes. Elle a subi en 2 ans ce que le PC à perdu en 20 ans.

Il n'y a plus aujourd'hui de repères crédibles à gauche. 

Même le mouvement social depuis 2017 a perdu beaucoup. Il a pris un sacré coup sur la tête quand Mélenchon s'en est occupé annonçant par avance 1 millions de personnes sur les champs Elysées. La période des gilets jaunes fut aussi la démonstration par la preuve  que la contestation syndicale était inopérante et peu mobilisatrice collectivement. 

 

Aujourd'hui les initiatives se multiplient et les personnalités, croyant à leur avenir tentent une improbable percée. La sortie de crise du Corona imposera une nouvelle donne.

 

La crise à venir sera telle que le revendicatif tel qu'on la connu n'aura aucune espèce de crédibilité. Il faudra alors tourner la page et devenir force de proposition alternative aux pions que commence à disposer le MEDEF. L'unité syndicale devrait se réaliser avec des propositions simples et des campagnes d'opinion sur les sujets qui viennent d'émerger et autour duquel il devrait y avoir consensus: 
- Une fonction publique reconnue et renforcée dans son efficacité. A l'heure du numérique la bureaucratie qui gangrène son fonctionnement devra être contestée que ce soit dans la santé ou dans l'éducation.

- Des salaires revisités à la lumière de la crise récente. Il faudra revoir la hiérarchie des métiers en fonction de leur utilité sociale, thématique mise en avant par le président Macron lors de son intervention en mai. 

- Un monde du travail bouleversé par la crise récente devra se ré inventer. On a découvert les possibilités offertes par le télétravail c'est bien l'occasion de passer à des conditions de travail très différentes mais surtout pas uniformes.

 

Sur le plan politique le risque est grand de voir tout continuer comme si de rien n'était. S'opposer à tout, tous les jours, quand un président ne sait pas où il va a pour effet de se contredire en permanence. Chacun sait que pour les Municipales les formations politiques étaient pour leur organisation. Macron l'a acceptée et les oppositions sont devenues contre, vite après leur tenue. L'opportunisme, la surenchère ne devraient pas avoir leur place à gauche dans cette période. C'est pourtant ce que l'on observe.

Pourtant ce serait le moment de prendre Macron au mot à partir de ses propos sur les jours heureux. La gauche, si elle n'était pas prisonnière de sa propre histoire, se grandirait en avançant quelques pistes:

- La mise en cause de la bureaucratie française devrait être à son ordre du jour. Mais beaucoup trop de ses composantes sous prétexte de conserver des acquis, n'avancent pas sur ces sujets et font en fait du conservatisme.

-  La fin du Jacobinisme. Bruno Dive indique: " nous sommes en France, patrie de l'égalitarisme mortifère et de la bureaucratie bornée...". L'état centralisateur à démontré son impuissance. En réalité  c'est au local que nombre de décisions sont prises. Les Maires sont adulés et de fait, vont décider dans nombre de situations. On découvre l'importance des bassins de vie qui méritent un fonctionnement démocratique à inventer . 

- La revendication d'un revenu minimum garanti. Il va être proposé en Espagne. Quel que soit son nom la gauche se grandirait à porter ces mesures d'une urgence absolue, dans le contexte violent de la crise qui approche.

 

En fait, ce qui est à craindre et qui pointe déjà à gauche, ce sont des idées  traditionnelles un brin hors sol, dans la situation actuelle.
Et come le dit L Joffrin:" Chacun, voit le virus à sa porte et trouve dans la crise la preuve de sa prescience. Les nationalistes réclament plus de nation, les socialistes plus de social, les écologistes plus d’écologie, les centristes chantent le juste milieu et les extrêmes la radicalité. On dit que tout doit changer, mais on répète la même chose. «Rien ne sera plus comme avant», clame-t-on. Sauf les discours."

Pourtant, il est urgent de ne pas laisser la réinvention de l'avenir à E Macron quitte à pratiquer une opposition responsable.

                                                                                          Jean Claude Hiquet 30 Mai 2020

Gauche et PS. Proposer ce que l'on ferait au gouvernement, et ne pas proposer ce que l'on ne ferait pas. Gagner en crédibilité.

 

La gauche éparpillée aujourd'hui, en courants et chapelles, en vieux partis ou en groupes autour de projets personnels (Chez Mélenchon Hamon et Macron) n'est plus identifiable. Pourtant si on ajoutait toutes ses forces, son score atteindrait la majorité.

Les électeurs ont déserté, et pas uniquement depuis 2017, des appareils fossilisés, des pratiques politiques hors sol ou des discours déconnectés des citoyens, sans parler de l'exemplarité qui a largement fait défaut.       Voir suite ci dessous
 Jean Claude Hiquet 4 juin 2018.

Gauche et PS. Proposer ce que l'on ferait au gouvernement, et ne pas proposer ce que l'on ne ferait pas. Gagner en crédibilité
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Saint Jean de Marsacq

BAYONNE

Musée Basque Histoire de Bayonne

DIDAM

Mairies du Seignanx et Bassin de vie

RECLAMES

Ces mots de Voltaire sont éclairants. Il livre une définition du fanatisme
Laicité. Voltaire.BN PS.pdf
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