Jean Claude Hiquet | D'ici à demain
Jean Claude Hiquet | D'ici à demain

« On est socialiste à partir du moment où l'on a cessé de dire : " Bah ! C’est l'ordre des choses ; il en a toujours été ainsi, et nous n'y changerons rien ", à partir du moment où l'on a senti que ce soi-disant ordre des choses était en contradiction flagrante avec la volonté de justice, d'égalité, de solidarité qui vit en nous. ».

Léon Blum

Je ne pardonnerai jamais...

"Je ne pardonnerai jamais à ma famille, la gauche, d'avoir abandonné la nation aux nationalistes, l'intégration aux xénophobes et la laïcité aux communautaristes."

Jean Daniel ancien directeur de l'Obs, ami d'Albert Camus.

Interrogeons-nous plutôt sur les causes réelles du vote RN. L'immigration, l'insécurité, le sentiment de déclassement économique, impression que le « système » favorise toujours les autres... Voilà des sujets que la gauche devrait traiter, au lieu d'aller chasser des sorcières qui n'existent pas ! Si le RN avance, c'est aussi parce que nous lui cédons du terrain de manière continue depuis quatre décennies. Si l'on écoute certains responsables politiques de gauche, il ne faudrait pas parler de laïcité, de liberté d'expression, de sécurité ou encore d'immigration, de peur de conforter le constat posé par Marine Le Pen. Mais à force de nier le réel de peur de passer pour des « fascistes », on finit par se prendre en pleine face ET le réel, ET le «fascisme». Chloé Morin

Courrier PS/Bayrou.  (Voir ci-contre)

Donner des gages à Bayrou en donner aussi au NFP. Dans la dérive générale vers le RN il faut choisir un gouvernement de Front Républicain

 

Le PS comme d'habitude ne choisit rien. Ne pas heurter JL Mélenchon qui préparent une présidentielle anticipée et en même temps parvenir à un compromis avec Bayrou. Ne pas censurer mais rester dans l'opposition. 

Il est calamiteux de vouloir à la fois un accord minima et d'assumer d'être dans l'opposition. On a ici tout les ingrédients pour perdre sur les 2 tableaux, et perdre toute crédibilité.

J'aurais révé d'un dernier paragraphe qui dirait:

Concernant le périmètre proposé nous prenons acte du fait qu'il écarte les extrèmes de l'assemblée. Nous réaffirmons notre soucis de stabilité et nous proposons les pistes conditionnant un compromis possible:

+ Le rééquilibrage des comptes publics par une extension de la CSG À tous les revenus avec une progressivité équitable sur 3 ans.
+Une réparation de la réforme des retraites avec un avenant qui intégre les pénibilités et une condérence sociale qui en permet un financement.

+ Sur les biens premiers comme l'eau, le gaz, l'électricité une gratuité pour permettre l'accession à une première tranche avec ensuite un prix progressif calculé

+ Faire de l'immigration un sujet d'intérêt national, à approfondir, dans un respect strict de l'Etat de droit. 

Nous pourrions ainsi dans une configuration de justice retrouvée prendre notre part dans la formation d'un nouveau gouvernement.
                                                                                                                            Jean Claude Hiquet 19-12-2024

 

INSTABILITÉ: Urgences  en cette fin 2024

A l’attention de nos élus et responsables politiques :

 

L’instabilité dans laquelle a basculé notre pays fait peser sur nous le risque d’une crise économique aux conséquences sociales dramatiques.

D’ores et déjà en France, des projets d’investissements sont gelés, les intentions d’embauches sont révisées, les défaillances d’entreprises de toutes tailles se multiplient au point d’atteindre un niveau inconnu depuis longtemps.

Derrière ces remontées en temps réel de nos capteurs de terrain sur tout le territoire – dont toutes nos organisations disposent massivement – c’est l’économie réelle, l’avenir des entreprises et le quotidien des salariés, qui sont en jeu. Les conséquences d’une instabilité prolongée, pour notre société, sa cohésion, les femmes et les hommes qui la composent, en seraient graves.

Dans le respect du fonctionnement de nos institutions et des choix des élus de la Nation, il est de notre devoir de vous alerter sur les risques réels qu’une telle instabilité génère.

Comme vous, les acteurs sociaux que nous sommes – représentants des organisations syndicales et patronales - sommes profondément attachés à la démocratie et à la démocratie sociale. Nous sommes déterminés à participer pleinement aux transformations de notre société, confrontés à une situation budgétaire et a des mutations sans précédent qu’elles soient technologiques, géostratégiques, démographiques ou climatiques.

C’est pourquoi nous appelons, au nom de la confiance que les millions de salariés et chefs d’entreprise que nous représentons placent en nous et de l’esprit de responsabilité qui nous guide, à retrouver au plus vite le chemin de la stabilité, de la visibilité et de la sérénité. La voie du paritarisme qui passe par le dialogue, la négociation collective et la construction de compromis, est en capacité d’apporter des réponses concrètes. Nos organisations en ont fait encore récemment la démonstration.

Il en va de notre capacité à être porteurs de progrès et de justice sociale, de performance économique et sociale et de respect de l'environnement.

Les interlocuteurs sociaux seront comme toujours au rendez-vous du dialogue et de la responsabilité.

 

François Asselin, Président de la CPME
Cyril Chabanier, Président de la CFTC
François Hommeril – Président de la Confédération française de l’Encadrement – CGC Marylise Léon – Secrétaire générale de la CFDT
Patrick Martin, Président du Mouvement des entreprises de France
Michel Picon, Président de l’U2P
Fréderic Souillot – Secrétaire général de Force Ouvrière

La gauche mélenchonisée à la dérive.         Tout à reconstruire. "Rendez nous Jaurès"

Voila la gauche, enfin une partie, réunifiée autour de la NUPES, c'est à dire Mélenchonisée. L'apparence, le message, c'est une Union de la gauche, reconstruite et rassemblée pour un jour gouverner.

La réalité, c'est une trahison et l'abandon des valeurs de la gauche. L'orientation choisie et imposée par la "France insoumise" rend la gauche méconnaissable.

Nous avons déjà vu comment, PC, PS, EELV sont allés à "Canossa" en juin 2022, pour quelques places aux législatives. 
Aujourd'hui, on assiste médusés, à une dérive populiste comme jamais. On attise non pas le combat des idées mais la rancœur voire la haine. Tout est bon pour décrédibiliser, délégitimer Macron. On préfère le raccourci rapide à l'argument et ceci jusqu'au ridicule. On a même instrumentalisé la rafle du Vel d'hiv. Même jusqu'à l'assemblée nationale, "La fin justifie les moyens". Cette orientation est le contraire de la gauche, de celle de Jaurés en tout cas. L'hebdo "Franc Tireur" en a fait sa une du N°36.

 

Déjà depuis 2017, l’évolution de JLM posait problème. Sa menace de mettre un million de personnes sur les Champs Elysées, ou de prendre la direction du mouvement ouvrier avaient contrarié, c'est le moins, les dirigeants de la CGT.

Il avait installé ses initiatives dans la radicalité qui devenait ainsi une orientation politique en elle même. C'était là, une rupture avec les fondamentaux de la gauche et en particulier de Jean Jaurés qui sur ces sujets s'était toujours opposé à J Guesde. R Glucksmann écrit "Il y a toujours eu des J Guesde pour penser que la mobilisation pour Dreyfus était petite bourgeoise, des pacifistes préférant composer avec des Tyrans ... "

 

C'est le cas sur l'Ukraine. JLM est certes partiellement revenu sur ses déclarations de 2021 indiquant que Poutine allait régler les problèmes comme il l'a fait en Syrie. Mais il reste comme il dit "non aligné" qui est une appellation datée des années 1950 à propos  des 2 blocs "USA/URSS" qui n'a rien à voir avec la configuration actuelle. Il est contre la guerre certes mais sans nommer l'agresseur. Même S Royal nouvelle convertie à la NUPES va jusqu'à remettre en cause la résistance ukrainienne. Ce serait la gauche?

Le sommun est atteint avec la Chine. Il instrumentalise De Gaulle, pour, hors contexte laisser penser que Taîwan est aussi Chinois. Ainsi il reçoit "les félicitations et les remerciements d'un régime qui parque des millions d'êtres humains dans des camps" (R Glucksmann). Est ce admissible pour le mouvement socialiste qui avait rompu avec ceux qui, aussi à gauche, n'étaient pas gênés par la colonisation en Algérie?

 

Le populisme de la FI n'est plus soutenable, après avoir épousé largement les thèses complotistes tout au long de l'époque COVID et défendu des affabulations sur la liberté individuelle, proches de l'individualisme libéral. Tout cela en opposition à l'esprit et à la lettre de la déclaration des droits de l'homme et du citoyen.

Il en va de même de la laïcité. JLM ferait bien de s'inspirer des propos tenus pas H Pena-Ruiz à un rassemblement de la FI. Mais par électoralisme, il sacrifie des principes qui fondent la Gauche.

Cet état d'esprit on le retrouve à propos de l'Europe. La démagogie souverainiste, il l'utilise. Il ne s'agit plus de co-construire l'Europe mais d'y installer un rapport de force. Ou en serions nous si une telle orientation avait été suivie?

 

Tout cela suffit largement pour affirmer que JL Mélenchon, a dérapé des rives de la gauche. Son autoritarisme en fait le vrai "Gourou" de la NUPES. PC, PS, EELV se sont fourvoyés. 
Plus vite sera le mieux pour la fin de cet accord électoral. Il est d'ores et déjà venu le temps de la mise en chantier d'une refondation de la gauche. 

                                                                                                  Jean Claude Hiquet 16-08-2022

A gauche on s'oppose et on propose? Non. On s'oppose systématiquement... peu crédible

 

La gauche est en miettes. Et c'est peu dire. On se croirait au début de la 5ème République. Certains entraient au gouvernement. Certains y sont aujourd'hui et ont même formé leur groupe. Les clubs se multipliaient, comme les initiatives aujourd'hui.
Les partis traditionnels implosaient sauf le PC. Aujourd'hui même big bang pour les partis traditionnels sauf la "France Insoumise" mais qui est passée de 19% aux présidentielles à 6% aux européennes. Elle a subi en 2 ans ce que le PC à perdu en 20 ans.

Il n'y a plus aujourd'hui de repères crédibles à gauche. 

Même le mouvement social depuis 2017 a perdu beaucoup. Il a pris un sacré coup sur la tête quand Mélenchon s'en est occupé annonçant par avance 1 millions de personnes sur les champs Elysées. La période des gilets jaunes fut aussi la démonstration par la preuve  que la contestation syndicale était inopérante et peu mobilisatrice collectivement. 

 

Aujourd'hui les initiatives se multiplient et les personnalités, croyant à leur avenir tentent une improbable percée. La sortie de crise du Corona imposera une nouvelle donne.

 

La crise à venir sera telle que le revendicatif tel qu'on la connu n'aura aucune espèce de crédibilité. Il faudra alors tourner la page et devenir force de proposition alternative aux pions que commence à disposer le MEDEF. L'unité syndicale devrait se réaliser avec des propositions simples et des campagnes d'opinion sur les sujets qui viennent d'émerger et autour duquel il devrait y avoir consensus: 
- Une fonction publique reconnue et renforcée dans son efficacité. A l'heure du numérique la bureaucratie qui gangrène son fonctionnement devra être contestée que ce soit dans la santé ou dans l'éducation.

- Des salaires revisités à la lumière de la crise récente. Il faudra revoir la hiérarchie des métiers en fonction de leur utilité sociale, thématique mise en avant par le président Macron lors de son intervention en mai. 

- Un monde du travail bouleversé par la crise récente devra se ré inventer. On a découvert les possibilités offertes par le télétravail c'est bien l'occasion de passer à des conditions de travail très différentes mais surtout pas uniformes.

 

Sur le plan politique le risque est grand de voir tout continuer comme si de rien n'était. S'opposer à tout, tous les jours, quand un président ne sait pas où il va a pour effet de se contredire en permanence. Chacun sait que pour les Municipales les formations politiques étaient pour leur organisation. Macron l'a acceptée et les oppositions sont devenues contre, vite après leur tenue. L'opportunisme, la surenchère ne devraient pas avoir leur place à gauche dans cette période. C'est pourtant ce que l'on observe.

Pourtant ce serait le moment de prendre Macron au mot à partir de ses propos sur les jours heureux. La gauche, si elle n'était pas prisonnière de sa propre histoire, se grandirait en avançant quelques pistes:

- La mise en cause de la bureaucratie française devrait être à son ordre du jour. Mais beaucoup trop de ses composantes sous prétexte de conserver des acquis, n'avancent pas sur ces sujets et font en fait du conservatisme.

-  La fin du Jacobinisme. Bruno Dive indique: " nous sommes en France, patrie de l'égalitarisme mortifère et de la bureaucratie bornée...". L'état centralisateur à démontré son impuissance. En réalité  c'est au local que nombre de décisions sont prises. Les Maires sont adulés et de fait, vont décider dans nombre de situations. On découvre l'importance des bassins de vie qui méritent un fonctionnement démocratique à inventer . 

- La revendication d'un revenu minimum garanti. Il va être proposé en Espagne. Quel que soit son nom la gauche se grandirait à porter ces mesures d'une urgence absolue, dans le contexte violent de la crise qui approche.

 

En fait, ce qui est à craindre et qui pointe déjà à gauche, ce sont des idées  traditionnelles un brin hors sol, dans la situation actuelle.
Et come le dit L Joffrin:" Chacun, voit le virus à sa porte et trouve dans la crise la preuve de sa prescience. Les nationalistes réclament plus de nation, les socialistes plus de social, les écologistes plus d’écologie, les centristes chantent le juste milieu et les extrêmes la radicalité. On dit que tout doit changer, mais on répète la même chose. «Rien ne sera plus comme avant», clame-t-on. Sauf les discours."

Pourtant, il est urgent de ne pas laisser la réinvention de l'avenir à E Macron quitte à pratiquer une opposition responsable.

                                                                                          Jean Claude Hiquet 30 Mai 2020

Gauche et PS. Proposer ce que l'on ferait au gouvernement, et ne pas proposer ce que l'on ne ferait pas. Gagner en crédibilité.

 

La gauche éparpillée aujourd'hui, en courants et chapelles, en vieux partis ou en groupes autour de projets personnels (Chez Mélenchon Hamon et Macron) n'est plus identifiable. Pourtant si on ajoutait toutes ses forces, son score atteindrait la majorité.

Les électeurs ont déserté, et pas uniquement depuis 2017, des appareils fossilisés, des pratiques politiques hors sol ou des discours déconnectés des citoyens, sans parler de l'exemplarité qui a largement fait défaut.       Voir suite ci dessous
 Jean Claude Hiquet 4 juin 2018.

Gauche et PS. Proposer ce que l'on ferait au gouvernement, et ne pas proposer ce que l'on ne ferait pas. Gagner en crédibilité
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Saint Jean de Marsacq

RECLAMES

 Bayonne

Mairies du Seignanx et Bassin de vie

Ces mots de Voltaire sont éclairants. Il livre une définition du fanatisme
Laicité. Voltaire.BN PS.pdf
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