La fachosphère se déchaîne. Trop c'est trop. Ils ne passeront
pas.
On en a entendu dans la fachosphère de cette fin 2021. On s'est souvent dit, trop c'est trop, et pourtant tout a
continué, jour après jour. C'est le JMLP des années 1980, banalisé. On a pris en pleine figure des affirmations honteuses, partagées par 15% de l'électorat.
On a une France déboussolée, dans un paysage politique, à droite et parfois ailleurs, occupé à ne faire que de la surenchère. L'extrémisme le plus hideux a donc pignon sur
rue. Les mots de la haine de tout et de tous l'emportent donc à l'applaudimètre audiovisuel.
Notre vigilance prise en défaut doit s'imposer. La raison aujourd'hui est devenu un combat vital. (Titre de l'hebdo Franc Tireur)
En 3 mois, la candidature promotion-vente du faiseurs d'histoires d'extrême droite a mis sans dessus dessous les grands médias. Pas un jour, pas une minute sans que la thématique anti valeurs républicaines, n'occupe le devant de la scène. Ça fait jaser et vendre pour des journalistes plus près de leur audimat que de leur déontologie.
A cet égard il convient de saluer la direction de "Ouest France" qui a décidé de ne pas prêter ses pages à de telles dérives.
Plus c'est gros, plus on en parle. C'est avec dégout que l'on
voit toutes les provocations donner lieu à informations et instrumentalisations. Ce n 'est pas possible que des propos de fins de repas arrosés ou de piliers de bistrots tiennent en
haleine et mobilisent quasiment toutes les télés.
Où sont passés les sujets de fond? Où sont passés les progressistes de ce pays? Et les grandes centrales syndicales? Et nos intellectuels?
En 2002, dans les rues, nous avons crié après le premier tour des présidentielles: "Ils ne passeront pas". Dans la foulée nous avions voté "escroc" pour ne pas voter "facho".
Aujourd'hui, la fachoshère se déchaîne et la gauche n'a pas su de façon
unitaire se rassembler pour dire " Non l'extrême droite ne passera pas". Aucune déclaration commune. On aurait pu se rassembler sur ce seul sujet, contre la fachoshère, sans préjuger des futures
candidatures. Rien n'est venu, que la disparition de la gauche des radars.
Contre l'extrème droite il aurait fallu des initiatives fortes. Dans ce contexte il convient de saluer la création de l'hebdo "Franc tireurs".
B Brecht, dénonçant le Nazisme, avait raison de nous inviter à garder les yeux ouverts dans sa pièce de 1941 "la résistible ascension d'Arthur Ui". Il
écrivait: "Vous, apprenez à voir, plutôt que de rester les yeux ronds. "Agissez au lieu de bavarder" et : "Le ventre est encore fécond, d’où a surgi la bête
immonde"
Jean Claude Hiquet 21-11-21
Dans un contexte terrible, la démocratie n'en est que plus légitime
Jamais encore une campagne présidentielle, ne s'était déroulée dans un contexte aussi terrible:
+ Quoiqu'on en dise la Pandémie n'est pas terminée. La Chine reconfine et le taux d'incidence augmente. Jamais, depuis 1918 et la grippe espagnole, on avait affronté un tel big-bang sanitaire. Les esprits en sont marqués durablement.
+ La guerre s'est invitée en Europe. Depuis le 24 février l'Ukraine est anéantie malgré une résistance opiniâtre. Jamais depuis le nazisme on avait vu à nos portes ce cortège de morts, de malheurs et de réfugiés. La menace nucléaire est évoquée et en rajoute à la désespérance ambiante.
Dans cette réalité qui frappe fort dans les têtes, les élections peuvent s'en trouver marginalisées.
Pourtant, ce contexte lourd appelle au sursaut comme une urgence. Raison de plus, pour défendre et faire triompher nos valeurs, en particulier la vie
démocratique. Raison de plus pour aller voter et pour donner aux scrutins des 10 et 24 avril une exemplarité incontestable.
Le président du Sénat lorsqu'il met en doute la légitimité du prochain scrutin a un comportement factieux et
irresponsable, qui valide par avance une contestation des prochaines échéances.
"S’il n’y a pas de campagne, la question de la légitimité du gagnant se posera" avance M Larcher. Insupportable. E Macron a eu raison de répondre "Un Président de devrait pas dire ça".
Il y a une campagne, hélas, comme jamais.
On a dans la pratique la mise en oeuvre des attributions principales d'un Président de la République: La paix et les relations internationales; La défense, le Président étant
chef des armées; Les grands principes de notre république. E Macron peut ainsi être jugé. Ajoutons que dans les domaines essentiels de la vie des Français les principales mesures
envisagées sont mises en débat.
Le 27 mars 3 meetings importants ont été diffusés.
Il convient d'ajouter que "Le Gouvernement est chargé par la Constitution de déterminer et de conduire la politique de la Nation". Les élections législatives à venir compléteront la
construction de notre édifice démocratique.
Il convient par avance de le légitimer. JC Hiquet
28-03-2022
A droite toute ... Arrogance et
instrumentalisation des peurs. Pour un sursaut républicain
Jamais dans l'histoire récente, la gauche de gouvernement n'a été aussi divisée, aussi faible, tellement faible qu'elle a disparu des radars. Elle est à peine citée dans les journaux d'information. Il faut probablement remonter à 1958 pour trouver une gauche non communiste en aussi piteux état.
En réalité elle traîne un quinquennat Hollande jamais soldé. Elle traîne une doctrine, un logiciel jamais renouvelé. Le "Tout sauf Ségolène" du congrès de Reims a produit un repli doctrinal du PS. Les propositions de Ségolène Royal de 2007 qui avaient rencontré un écho ont été abandonnées et jetées aux oubliettes de l'histoire par F Hollande.
Aujourd'hui tout est plié. Pourtant la base gronde. Plus de 200000 signatures veulent organiser des primaires à gauche fin janvier. Mais, c'est une maladie systémique, chacun veut se compter. Alors que des vents mauvais soufflent sur la France, a gauche on va ouvrir boutique. C'est un suicide collectif.
La droite pavoise. "A droite" dit M Ciotti qui est bien installé sur le porte
bagage de V Pécresse. Tous deux ont galopé après l'extrémisme. Le résultat c'est une extrême droite au plus haut dans l'histoire contemporaine.
Avec une gauche disparue des radars on assiste a une instrumentalisation des peurs éhontée en ajoutant l'arrogance de ceux pour qui l'accession au pouvoir est un
dû.
Pour la droite il est naturel de gagner la présidentielle et la légitimité ne peut se trouver
que dans son camp.
Tout a été bon pendant la campagne interne: la tambouille politicienne de Bertrand pour refuser puis adhérer aux primaires; La dénonciation de l'Europe par l' Européen Barnier;
l'acceptation d'un vote Zemour par l'extrémiste Ciotti; La course après celui qui aura les postions les plus extrêmes par V Pécresse.
Les primaires de droite ont consisté à un concours pour savoir qui est le plus, dans le tempo donné par Zémour depuis 3 mois. On a tout à redouter de l'attelage Pécresse/Ciotti quand on voit le potentiel de voix engrangé par l'aventurier Zémour.
On va donc à tout va instrumentaliser les peurs. On va interdire
la délinquance avec l'immigration et dénoncer l'Europe. Et on va évidemment augmenter le pouvoir d'achat en baissant les cotisations et en équilibrant le tout par le moins
disant social. Sans parler des 200000 fonctionnaires en moins à trouver.
C'est en 2022 du modèle républicain qu'il s'agit, de sa défense et de sa promotion. S'il est trop tard pour un sursaut à gauche il est encore temps pour un sursaut
républicain
Jean Claude Hiquet 8-12-2021
Aucune chance de gagner à gauche sauf un big bang ... une primaire de toute la gauche
La gauche a déjà perdu la présidentielle, si tout reste en l'état. Quelle irresponsabilité!
Il y a autant de candidats que de partis, de groupuscules, il faudrait dire plutôt. Sans compter les candidatures individuelles et
celles de ceux qui attendent une sollicitation.
On ne mesure pas le désarroi des citoyens de gauche et le désir de tourner la page de "l'archipellisation" pour en venir à une candidature crédible. Il est un peu tard pour
cela, mais il n'y a qu'une voie étroite à emprunter, c'est celle de primaires ouvertes à toute la gauche. Si le PC, le PS...etc. s'associaient à celle des
écologistes ce serait un tel big bang à gauche qu'une dynamique victorieuse pourrait être enclenchée.
Il y eut des primaires malheureuses comme celle de 2017. Mais en 2012 Hollande y puisât la crédibilité qui lui manquait pour finalement l'emporter.
En tout cas la gauche n'a plus rien à perdre pour s'accorder sur une primaire commune. Un sursaut serait tellement étonnant qu'il pourrait enclencher une dynamique. C'est la seule voie à prendre tant la situation est difficile pour la gauche.
Aujourd'hui on a des candidatures de confort et de témoignage, qui ne constituent qu’un espoir de mieux recruter
à l'avenir.
Au PC, au PS, à EELV on sait bien qu'une qualification pour le second tour est impossible. Pourquoi donc maintenir des candidatures? Pour prendre date, pour espérer se renforcer. Chaque candidat dira
pourtant que c'est pour gagner. Quelle hypocrisie et quelle irresponsabilité! Chaque boutique est dirigée par des boutiquiers espérant "capitaliser" (Quel mot), espérant se préparer mieux aux
législatives qui suivront. Quel outrage au bon sens et à la gauche elle même préside à cet état d'esprit!
Et que dire de Mélenchon qui se croit candidat naturel permanent, depuis 2017! Les langues commencent à se
délier, et nombreux sont ceux qui pensent comme Montebourg que JLM est Le problème pour la gauche.
A gauche il n'y a qu'une juxtaposition de problèmes, et des désaccords patents non
réglés par des appareils qui ont fait leur temps et qui sont inadaptés à nos institutions.
Dans cette situation si complexe, inextricable, les simples discussions, tables rondes, assises ou autre, n'ont eu aucun effet. Seule l'organisation de primaires pour toute la gauche peut mobiliser pour 2022. Donner la parole à "la force citoyenne" , au "peuple de gauche" reste la seule alternative.
Jean Claude Hiquet 03-07-2021