La colère s'exprime dans la rue. Un compromis sur le budget est impératif dans un contexte international
inquiétant
Le 8 mars si l'opération "bloquons tout" n'a pas réuni plus de 200000 personnes, le mot d'ordre indique un Etat d'esprit
qui peut conduire à tous les excès.
Il s'est construit à partir des réseaux en juillet et s'est amplifié, dès lors qu'il a reçu le soutien de JL Mélenchon.
M le Pen s'est contentée d'observer, tout en appelant quotidiennement sur les chaînes de TV d'information continue, à la dissolution ou à la démission du président. Elle souhaite évidemment
récolter les fruits de la colère.
Les organisations syndicales ont eu la riche idée, d'appeler le jeudi 18-09 à une journée d'action unitaire avec grève ce jour là. Ce fut
un succés. La mobilisation a réuni près d'un million de personnes dans toute la France, soit un chiffre qui situe cette journée dans la fourchette des énormes manifs sur les
retraites.L'intersyndicale est reçue le mercredi 24-09. De nouvelles mobilisations sont à prévoir.
La gauche a soutenu cerre manifestation mais elle reste divisée. La FI récuse par principe le nouveau
gouvernement et s'exclut de toute discussions. Le PS avait proposé un budget maximaliste avec une suspension de la réforme des retaites. C'est le parti, s'il y avait un compromis qui pourrait
permettre l'adoption d'un budget et assurer la stabilité tellement indispensable dans un contexte international dans lequel le Président est fortement impliqué (Reconnaissance de la
Palestine/ Une Europe en première ligne alors qur Trump et Poutine ont tout bloqué en Ukraine).
Pour assurer la stabilité et donc permettre le vote d'un budget le compromis devrait s'articuler autour de quelques idées
simples. Il s'agit de remettre en questions le plan Bayrou qui ne faisait que faire les poches des classes moyennes? Quelques pistes:
+ Une taxation de ceux qui ont largement profité dans la période récente. Il s'agit de la taxe Zucman à au moins 1%. Cesst mesure
est plébiscitée
+ Intervenir sur les fraudes fiscales variées
+ Purger les 271 millions d'Euros d'aide aux entreprises dont Bayrou disait lui même qu'elles étaient un mélange de "torchons et
d'ordinateurs".
+ Revoir les diverses cotisations sociales.
+ Sur les retraites le projet issu du conclave Bayrou sur la pénibilité pourrait être repris par le gouvernement.
Si le gouvernement propose ce type d'avancées, le PS pourrait ne pas censurer le gouvernement et s'abstenir. Il perdrait
l'alliance avec JL Mélenchon, mais gagnerait en crédibilité, et ferait échec à tous les populistes extrémistes.
Jean Claude Hiquet 22-09-2025