Jean Claude Hiquet | D'ici à demain
Jean Claude Hiquet | D'ici à demain

Et les retraites

Mobilisations Retraites. URGENT.  Pétition à signer    ICI

 

LA PRISE EN COMPTE DE LA PÉNIBILITÉ : UNE CFDT DÉTERMINÉE

La CFDT réclame une meilleure reconnaissance et réparation de la pénibilité. Pour cela, elle revendique la réintégration des 4 facteurs exclus du C3P transformé en C2P en 2017 (les postures pénibles, les manutentions manuelles de charges, les vibrations mécaniques, l’exposition aux agents chimiques dangereux). Ce sont ces 4 facteurs qui sont responsables de l’écrasante majorité des maladies professionnelles : 95 % des maladies professionnelles reconnues en 2019 ! Sans cela, il ne peut y avoir de justice sociale !

Pour ce faire, la CFDT propose que ces 4 facteurs soient réintégrés par voie d’accord de branche, ou à défaut, en s’appuyant sur les données statistiques en matière d’accident du travail et de maladie professionnelle par métier de la branche ATMP. Cela permettra ainsi de mieux prendre en compte la polyexposition (c’est-à-dire le fait d’être exposé à plusieurs facteurs de risque) et ainsi d’acquérir plus rapidement des droits.

Cette revendication de la CFDT aboutirait à rendre éligibles au C2P les maçonnes et maçons, les carreleurs et carreleuses, les aides à domicile, les aides-soignantes et aides-soignants, les agentes et agents de caisses et certains personnels des supermarchés, de nouvelles catégories de salarié·es de l’industrie agroalimentaire, certaines ouvrières et ouvriers de la métallurgie, etc.

La reconnaissance de la pénibilité, grâce à l’obtention de points via le C2P, permet de partir en formation pour se reconvertir dans un métier moins pénible, de bénéficier d’un temps partiel sans perte de salaire ou de partir plus tôt à la retraite. La CFDT revendique son extension aux travailleurs et travailleuses des fonctions publiques, fonctionnaires (hors catégories actives) et contractuel·les. Nous proposons aussi au Gouvernement de déplafonner le C2P afin de faciliter l’utilisation des points de pénibilité acquis, pour favoriser la formation en vue d’une reconversion.

L'EMPLOI DES SÉNIORS : UN ENJEU DE SOCIÉTÉ !

En France, seul un·e senior·e sur trois (60-64 ans) est en activité au moment de partir en retraite, ce qui nous situe très en-dessous de la moyenne européenne. C’est vers un changement des mentalités que nous devons aller collectivement : un·e senior·e n’est pas un poids, mais une chance, un investissement ! Dès à présent, des mesures sont possibles pour favoriser cette évolution.

La CFDT défend ainsi l’instauration d’un dialogue social spécifique sur l’emploi et le travail des senior·es, dans les branches et les entreprises, avec obligation de négocier. Le constat est aujourd’hui sans appel : en ne reposant que sur la bonne volonté de quelques entreprises, ce sujet n’avance pas. Nous avons donc besoin d’un cadre contraignant. Ainsi, les entreprises concluant un accord bénéficieraient d’aides financières, les autres seraient, à terme, sanctionnées par une amende. Un tel dispositif permettrait alors d’éviter que seuls les salarié·es de grands groupes bénéficient de mesures spécifiques aux senior·es.

La CFDT revendique également la mise en place d’un « rendez-vous professionnel à 45 ans » systématique, appuyé par le Conseil en évolution professionnel. Cet entretien servirait à prévenir l’usure professionnelle, ou encore, à trouver une formation et pourrait conduire à réaliser un bilan de compétences financé.

La CFDT n’oublie pas non plus celles et ceux qui, à l’approche de la retraite, ne sont plus en emploi. Pour les demandeurs et demandeuses d’emploi de longue durée de plus de 50 ans, la CFDT revendique un accompagnement renforcé et personnalisé, sur le modèle de l’expérimentation menée avec les partenaires sociaux par le Conseil régional de Normandie, impliquant l’engagement des entreprises du territoire.

LA FIN DE CARRIÈRE : UN TEMPS À REPENSER

Ne plus être en activité du jour au lendemain est, pour beaucoup de travailleurs et travailleuses, un changement brutal. Pour la CFDT, plutôt qu’une rupture, le passage à la retraite peut être organisé pour devenir une transition progressive. Aménager son temps de travail en fin de carrière avec plus de liberté, c’est une question de bien-être, y compris au travail. Des dispositifs existent et nécessitent d’être renforcés. Par exemple : la retraite progressive, pour laquelle la CFDT revendique l’extension aux fonctions publiques, ou du temps partiel avec maintien en partie du niveau de rémunération pour les senior·es. Et si la CFDT a toujours été défavorable à une mesure d’âge uniforme, c’est qu’au-delà d’être injuste, elle ne laisse pas le choix du moment du départ à la retraite.

Enfin, la CFDT revendique la création d’un Compte épargne temps universel (Cetu), qui consisterait en un aménagement du temps de travail tout au long de la vie professionnelle, en fonction des temps de vie, et pourrait ainsi concerner la fin de carrière (pour aménager un temps partiel ou un départ en retraite anticipé par exemple).

 

Retraites: Les gagnants sont les premiers de cordée pour le moment. Seule une mobilisation permettra un nouveau système juste.

 

Je n'ai pas pour habitude ici de "coller “à l'actualité mais la réforme des retraites est à un tournant. On peut affirmer d'ores et déjà qu'un nouveau système verra le jour, à la fois universaliste et individualisé donc proche du parcours de chacun. Il sera bâtit sur les principes "d’unicité, d'universalité et de solidarité et géré par les bénéficiaires eux-mêmes". C'est ce qui était indiqué à la libération, et qui reste toujours la volonté des syndicats réformistes.
Mais on en est loin tant les gagnants, sont les "premiers de cordée". Ils voient leurs possibilités de "capitalisations" renforcées. Seule une mobilisation permettra la naissance d'un nouveau système juste
Cette mobilisation semble aujourd'hui impossible, les gauches syndicale et politique semblent pour le coup irréconciliables et incapables d'incarner une alternative.

 

Recul tactique du gouvernement.
Le mouvement social aujourd'hui n'a plus d'autre objectif que la grève elle même et une radicalisation sans perspectives. 
Il reste la négociation à venir, qui aura besoin d'un soutien solide de l'opinion, face à un patronat rétrograde et un pouvoir qui cherche à toute force à intégrer des marqueurs de droite comme l'âge. 

En fait le premier ministre n'a opéré qu'un recul tactique sur l'âge pivot.

En effet, ce qui est retiré, sous conditions d'accord de la commission de financement au 30 avril, c'est le retrait de l'âge pivot pour la période 2022/2027. Pour la suite, les mesures d'âge d'équilibre sont prévues dans le futur système, ce qui est un contre sens total, pour une configuration fondée sur la durée de cotisations.

 

Équités. Patrimoine des derniers de cordée
Le futur système est justifié, par la formule: "Pour tous, le premier euro touché vaut cotisation d'où égalité". Ceci est répété inlassablement par les inconditionnels de LREM. Comme si le premier euro pour les uns n'était pas le 500ème pour les autres. Bref le chemin de l'équité sera long  à trouver. Il y faudra un combat de tous  y compris de FO et de la CGT qui, il faut l'espérer, viendront négocier ce futur système.
Avec la réforme Hollande/Touraine la durée de cotisation sera déjà de 43 ans pour une retraite à taux plein, ceci progressivement pour 2030. Il est difficile d'aller au delà. 

Il faut de la justice sociale et de la solidarité réelle. La retraite est le patrimoine de ceux qui n'en ont pas et donc tout nouveau système doit être financé par tous proportionnellent aux revenus acquis. Ainsi la retraite sera le patrimoine des derniers de cordée.

 

Un nouveau système réparateur
Ceci implique imagination et courage si l'on veut un système qui emporte l'adhésion. Ce nouveau système devra être réparateur des injustices de la vie et donc il devra atténuer les écarts de revenus amplifiés durant la vie professionnelle.

Quelques mesures paraissent incontournables

+ Une vraie solidarité et donc le financement devra concerner tous les revenus avec un déplafonnement maximal des cotisations ce qui implique de revenir sur les mesures récentes en particulier fiscales favorisant le système par "capitalisation". Il faudra associer l'ensemble des revenus et utiliser une CSG vraiment généralisée comme c'était, selon Rocard, sa vocation première.

La prise en compte de la pénibilité : les quatre critères de pénibilité (risques chimiques, port de charges lourdes, postures pénibles, vibrations) écartés en 2017 doivent être enfin pris en compte pour permettre à plus de 600 000 personnes supplémentaires de partir plus tôt à la retraite (métiers du bâtiment, des travaux publics, de l’agroalimentaire, de la santé…)

La pénibilité sera corrélée au nombre de points acquis. Si un âge d'équilibre est négocié il devra être variable et aussi corrélé à la pénibilité. 

Un minimum de pension pour une carrière complète plus élevé. Le projet prévoit 1000€, ce qui est en dessous du seuil de pauvreté (1041 €). Parvenir à un revenu minimum des retraités significatif,  est aussi un objectif de solidarité. Ne pas oublier d'encadrer les "Retraites Chapeau" ainsi que les cumuls variés observés fréquemment.

Sécuriser les transitions vers le nouveau système implique du temps et des compensations. C'est le cas pour les régimes spéciaux actuels ainsi que pour nombre de professions.

 

Le nouveau système aura une gestion paritaire. Démonstration est faite que les partenaires        sociaux sont aptes à gérer pour peu que les pouvoirs n'obligent pas à des impératifs impossibles.

                                                                                              Jean Claude Hiquet 17-01-2020

Mobilisations Retraite. Pour un autre système, juste et réparateur

 

La retraite doit être considérée, comme le patrimoine de ceux qui n'en ont pas. C'est le droit le plus inaliénable légué par les luttes anciennes. Il nous vient des corporations et chacune s'était organisée avec plus ou moins d'efficacité jusqu'à la création d'un système unifié au lendemain de la 2ème guerre mondiale. C'est le nôtre aujourd'hui. 

C'est un système par répartition, les actifs cotisant pour les retraités.

Mais on n'est pas passé d'un système éclaté à un système unifié, sans garder la marque et les reflets du monde tel qu'il était en 1945: un secteur salarié et public dominant, un secteur rural très nombreux mais peu concerné, comme les femmes travaillant peu et votant pour la première fois en 1945. Les fonctionnaires av aient leur régime depuis 1853.

On a conforté des régimes spéciaux, choix politique correspondant aux nécessités de la reconstruction et aux aspirations à un mieux vivre. Il y en a 10 en fait: SNCF sous statut, EDF/GDF, Notariat, RATP, Marine, Mines, Banque de France, Opéra, Comédie Française, Port autonome de Strasbourg. D'autres se sont rajoutés. Ceci est la traduction de choix datés. 

Ils ne peuvent plus être ceux d'aujourd'hui. Aujourd'hui, les femmes travaillent et perçoivent une pension inférieure de 40% à celle des hommes. Le monde rural perçoit très peu et le secteur salarial est en nette perte de vitesse. Notre société est  éclatée en "Archipel" selon Jérôme Fourquet. Elle est à réparer, et les Retraites doivent aussi répondre à un monde d'"Apartheid social". Elles doivent permettre à celles et ceux qui ont peu, de mieux vivre leur 3ème âge.

 

La longue histoire des régimes de retraites est devenue aujourd'hui un système amplificateur d'inégalités. Renforcer son financement conduira mécaniquement à le rendre encore plus injuste. 
C'est une réforme structurelle qui est souhaitable pour parvenir, après des transitions plus ou moins longues, à un régime de retraites universel.

                                                  Jean Claude Hiquet. 3-12-2019   Suite plus bas

Mobilisations retraites
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 18h30 -  Arrayade. 

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